jeudi 10 octobre 2013

Le Majordome




Biopic – Etats-Unis : je cours ! C'est en fait un biopic détourné car le protagoniste est (très largement et librement) inspiré de Eugene Allen qui a été majordome à la Maison Blanche pendant 34 ans.

Librement inspiré de faits réels, ce drame historique nous fait découvrir l'histoire des États-Unis sous un autre angle, celui d'un des majordomes de la Maison Blanche, au moment où la lutte contre la ségrégation au XXè siècle. Point de départ les champs de coton du sud d'où est originaire le héros, Cecil Gaines. Encore enfant, il sera formé par la propriétaire de la plantation à être un « nègre de maison », un rôle qui lui plaît. Parti tenté sa chance dans le nord, il rencontre un majordome qui lui apprendra le reste, et surtout ce qu'il faut pour un jour intégrer la « first house » du pays. C'est un coup de chance, pas une ambition, même si l'honneur que lui procure ce poste est indéniable.

Le Majordome retrace la lutte des noirs américains pour l'intégration via Cecil et son fils Louis, qui sera un fervent opposant à la ségrégation. Tandis que Louis sera au cœur de l'action, Cecil suivra de loin les actes de son fils qu'il désapprouve. Cecil est dévoué à la Maison Blanche peu importe le président et est opposé à son fils non sur le fond mais sur la forme de sa prise de position.

Documents historiques se mêlent à la fiction pour un témoignage encore plus poignant. L'émotion véhiculée par le film est sans conteste. La lutte idéologique s'opère à tous les niveaux : familial avec les tensions entre Cecil et son fils, professionnel ou national. On est au cœur des tensions, spectateurs privilégiés de chacune des parties qui ne veulent pas se comprendre (Cecil et son fils). L'originalité du film c'est d'assister à la lutte des afro-américains « de l'intérieur ».

Côté distribution, c'est le défilé des grands, Forest Whitacker en tête avec à ses côtés tant de noms célèbres et talentueux qu'il serait fastidieux et assez inutile de tous les citer. Oprah Winfrey tient un rôle conséquent comme Mme Gaines, c'est le choix que j'apprécie le moins dans la distribution. Atout marketing? Bien mieux que Lincoln, Le Majordome est à surveiller aux Oscars.

samedi 5 octobre 2013

Les Aventures de Miss Alethea Darcy


La critique éclair



Ceci est la suite des Filles de Mr Darcy. Elizabeth Aston réussit pour la seconde fois son pari de faire (re)vivre l'univers de Jane Austen d'une façon toujours très discrète. Dans ce nouveau volet les personnages originaux d'Orgueil et Préjugés sont encore plus effacés pour laisser pleinement la place à ces nouveaux personnages.

Alethea, la cadette des filles Darcy est depuis peu mariée à Norris Napier. Sauf que le roman s'ouvre sur une fugue. Alethea s'enfuit du domicile conjugal avec Figgins son ancienne femme de chambre. Malheureuse, maltraitée par son mari, elle décide courageusement de fuir jusqu'en Italie pour rejoindre sa sœur Camilla. Deux femmes allant à l'étranger sans escorte : shocking! Pour régler ce point, elles seront habillées en hommes : shocking² si elles sont découvertes ! En parallèle, nous est présenté Titus Maningtree un homme au tempérament de feu qui lui part sur les traces d'un tableau perdu qui lui est cher. Disons que dès le deuxième chapitre on se doute fortement de ce qu'il adviendra de ces deux-là ! Les deux intrigues ne sont jamais très éloignées et Titus aura un rôle prépondérant dans les aventures d'Alethea. Mais arrêtons là avant que trop ne soit révélé.

Comme l'indique le titre, Alethea vivra bien des aventures, bien des rebondissements au cours de ce voyage via Paris, la Suisse pour rejoindre Venise où là encore tout ne sera pas aussi facile qu'elle l'avait espéré. La qualité du roman est là, à l'instar du premier volet. On ne s'ennuie pas une seconde. Définitivement un auteur à découvrir.

jeudi 3 octobre 2013

Ma vie avec Liberace






Soderbergh est un réalisateur éclectique et prolifique. Il fait partie de ces réalisateurs talentueux qui peuvent s'essayer à plusieurs registres différents sans fausse note. Ma vie avec Liberace est le dernier exemple en date après Effets secondaires et Magic Mike. Soderberh a habillé sa caméra d'un filtre très 70s pour nous plonger dans les strass, les teintures dorés et les diamants.

Entrons maintenant dans le vif du sujet. Matt Damon est Scott Thornson, un jeunot que son compagnon d'un soir emmène voir Michael Douglas-Liberace, un pianiste-showman on ne peut plus excentrique à la vie comme à la scène. Après une première rencontre dans les loges, Liberace va rapidement séduire et s'approprier son nouveau « joujou ». Scott et lui vivront une histoire de cinq années, relatée par le film.

C'est Liberace qui décide de tout se transformant bien volontiers en banque sur patte il donne et donne et donne (sic) mais attention au revers de la médaille. Scott est comme prisonnier volontaire du pianiste. Ils ne se quittent pas et Scott devient un peu mascotte en accompagnant son compagnon sur scène par exemple, mais ne vivant pour rien d'autre que la star. Celui-ci ira même jusqu'à obliger Scott à subir de la chirurgie esthétique lourde pour lui ressembler afin d'affirmer une relation ambiguë d'amants/père-fils. Pourtant cette relation restera cachée aux yeux du public jusqu'à la fin. Liberace cacha (on ne sait trop comment) son homosexualité jusqu'à sa mort en 1987. Bientôt les excès auront raison de Scott et les vices de ce mode de vie seront bien ancrés dans son caractère.

Michael Douglas est parfait dans ce rôle de composition. Il porte le strass et la fourrure à merveille. Mention spéciale ensuite à Rob Lowe dans un second rôle. Il campe le chirurgien esthétique qui s'occupera de Liberace et Scott. Il est magistral. Je mets quiconque au défi de ne pas rire à chacune de ses apparitions avec ses traits tellement tirés que les expressions faciales deviennent inexistantes. Scott Bakula est assez drôle aussi version 70s après l'avoir connu pour son rôle dans la série Code Quantum.

Très enthousiaste pour ce film, je me régale du kitsch environnant. L'histoire en elle-même est très entraînante et prenante. Outre le possible voyeurisme du fait de la réalité du sujet, j'ai aimé me retrouver aux premières loges de cette relation vouée à l'autodestruction. Chaque élément est posé, on attend le grain qui fera s'effondrer l'édifice. Ma vie avec Liberace est un mi-biopic, mi-comédie dramatique qui peut ne pas plaire (cf. celui qui m'accompagnait) mais la qualité de ce dernier Soderbergh est indéniable.





samedi 28 septembre 2013

Les Miller, une famille en herbe


La critique éclair




Surprise. C'est souvent quand on s'attend au pire d'une comédie qu'on est satisfait. Les Miller en est un bon exemple.

David Clarke est un dealer trentenaire qui en est toujours au même point depuis le lycée. Le jour où il doit régler une dette auprès de son fournisseur, celui-ci ne lui offre pas d'autre alternative que de faire passer de la drogue du Mexique aux États-Unis. Mission suicide. Mais David a la solution, recruter sa voisine strip-teaseuse Rose, le gamin paumé de l'immeuble Kenny et une gamine SDF Casey. Le but? Faire passer tout ce petit monde pour la famille typique américaine. En effet, la théorie de David c'est que personne n'ira se méfier d'une famille bien sous tout rapport lors de leur passage en camping-car à la frontière. 

Surprise au casting: Tomer Sisley en mafioso mexicain dont rien que l'accent fait rire.

En bonne comédie, rebondissements et gags se succéderont. Et de très bons qui plus est. Du début à la fin c'est une franche rigolade pas si débile que ça. Que dire de plus? Évidemment pour ces films l'essentiel n'est pas d'éblouir par les jeux de lumières ou les paysages mais c'est de nous embarquer dans une aventure drôle qui tient la route. Et pour Les Miller c'est plutôt bien joué.




vendredi 20 septembre 2013

La mort s'invite à Pemberley




Après Jane Austen eu cœur de l'enquête, voilà Elizabeth et Darcy plongé au cœur d'un meurtre sur leur propriété! Les policiers ont bon train et ce n'est personne d'autre que la célèbre P.D James qui s'est maintenant lancé dans la janeite detective fiction!

L'épilogue résume l'intrigue d'Orgueil et Préjugés avec quelques mots sur les propres inventions de P.D. James pour sa suite. Ensuite le roman sera divisé en plusieurs parties comme « l'enquête » ou « Gracechurch Street » qui sont assez explicites sur leur contenu. En bref, la veille du traditionnel bal de Lady Anne, une voiture vient bouleverser la vie sur le domaine de Pemberley. Lydia Wickham, sœur cadette et turbulente d'Elizabeth, arrive à l'improviste, et bouleversée : son mari et Denny sont dans les bois et des coups de feu ont retentis. Ni une, ni deux, Darcy, le colonel Fitzwilliam et un nouveau venu nommé Alveston se précipitent à leur rencontre. Ils trouvent Denny mort et Wickham en état de choc, répétant que tout est de sa faute, qu'il a tué son ami. Ils sont ramenés à Pemberley. Bien que magistrat, Darcy ne peut s'occuper de cette affaire car impliqué et un autre magistrat est appelé. Ensuite il sera question de mettre au clair quelques mystères (pourquoi Denny est-il sorti de la voiture? Quel mobile pour Wickham? Etc etc..) et d'essayer que tout se termine pour le mieux.

Elle a osé. Oui, P.D. James a osé nous faire des cross-overs entre Orgueil et Préjugés, Persuasion et Emma! Je m'explique. Wickham aurait été employé chez un certain Sir Walter Elliot (avec mini résumé de Persuasion) et le bébé Bidwell (famille importante pour l'intrigue) sera envoyé chez une certaine Harriett Smith récemment mariée à Mr Martin (contextualisation des Knightleys au passage!). La première m'a fait sourire, la deuxième faisait un peu too much.

L'intrigue est plaisante, mais pas transcendante, sans vouloir trop en divulguer on se doute assez rapidement de qui est vraiment impliqué et on attend simplement les révélations. Il n'y a pas d'enquête à proprement parler, simplement un mini jugement à Lambton et un autre un peu plus long à Londres mais qui ne change pas grand chose. L'auteur passe beaucoup plus de temps à faire évoluer les personnages de Jane Austen à sa sauce. Le roman policier devient secondaire, presque accessoire. On attend plus de savoir quels secrets sont gardés et de voir évoluer les personnages de notre roman préféré. 

Ce n'est donc pas un policier à proprement parlé. Par comparaison, les enquêtes imaginées par Stephanie Barron sont beaucoup plus abouties et entrainantes. Dans le même style j'ai entendu parler de romans où Darcy mène l'enquête, à l'instar de Jane Austen chez Barron. Ce qui manque, c'est un personnage central avec un tant soit peu de voix narrative pour faire avancer l'enquête. Mais sans être de mauvaise foi, cela reste tout de même agréable à lire.

jeudi 19 septembre 2013

No Pain No Gain





Ces derniers temps Michael Bay nous avait habitué à des films bourrins type Transformers. Avec No Pain No Gain on reste dans le spectacle et le rythme soutenu mais c'est la comédie qui domine. Attention, film tiré d'une histoire vraie; d'où la polémique de traiter sur le ton de l'humour une histoire réel dont les protagonistes sont toujours en vie. Le détail passe inaperçu puisque beaucoup de films s'inspirent d'une histoire vraie. Le film se déroule et on l'oublie. Jusqu'au trois-quart du film où s'opère un arrêt sur image avec la légende « ceci est toujours une histoire vraie » et là on se dit ah ouais c'est vrai..ah quand même! Vous verrez par vous-même. Et forcément après avoir digéré le film on se précipite sur Google pour en savoir plus. Le magazine Première a publié un article qui trie le vrai du faux à cette adresse.

Daniel Lugo est un bodybuilder qui veut gravir l'échelle sociale et vivre le rêve américain façon belles nanas, maisons et voitures de luxe. Impatient et influencé par la philosophie « do-it » de Johnny Wu, ce « do-er » élabore un plan pour s'accaparer la fortune de Victor Pepe Kershaw, un de ses clients au SunGym, salle de sport où il travaille comme coach sportif. Le plan c'est de kidnapper Kershaw, le séquestrer et le torturer pendant un mois le temps qu'il se décide à signer un acte donnant toute sa fortune à Lugo. Pour ce faire, Danny va embarquer deux collègues dont leur musculature est inversement proportionnelle à leur capacité cérébrale. Bref, doués comme ils sont, rien ne se passera comme prévu et situations coquasses se succéderont. Mais le plan aboutira sauf que Kershaw reste en vie et cherche à tout prix à les faire tomber. Voilà pour la mise en bouche, les reste est à découvrir dans les salles.

La première partie est plutôt normale : présentation des personnages, élaboration et exécution du plan. C'est dans la seconde partie du film que tout part en cacahuètes! Leur merveilleux plan dégénère et ils ne sont plus du tout maître de la situation (mais l'ont-ils vraiment été). Appât du gain et bêtise les feront sombrer dans un florilège de grand n'importe quoi.

No Pain No Gain est avant tout une comédie, un peu grinçante si on ne perd pas de vue que l'histoire est vraie et que tous les personnages sont encore en vie à l'heure actuelle. Mark Wahlberg est efficace, fidèle à son jeu, rien à redire. J'ai particulièrement aimé l'interprétation de Dwayne Johnson en gros bras ex-taulard qui se tourne vers Dieu. Il est vraiment très amusant et presque touchant, mais n'a aucune volonté et se laisse embarquer dans une aventure dont il essaiera toujours de se détacher. On personnage c'est un peu la perle de No Pain No Gain.

Le film a une esthétique tout à fait sympa avec des couleurs chatoyantes made in Florida qui transporte dans les 90s, ainsi que des procédés peu courant et sympa; les ralentis , arrêts sur image et voix off de chaque personnages sur leurs pensées mettent un peu plus d'originalité au milieu de cette intrigue déjà si peu conventionnelle! La musique est très efficace également. Je ne me lasse pas de Gansta's Paradise de Coolio! Malgré des personnages hauts en bêtise, le film parvient à garder une relative intelligence toute loufoque. Un très bon mélange pour un film qui peut partir avec pas mal de préjugés.





dimanche 8 septembre 2013

Les Filles de Mr Darcy





 Depuis quelques années la France s'est laissée envahir par la vague ultra populaire Jane Austen, faisant sans cesse des adeptes. Au fur et à mesure les fans de la première heure se sont réjouis de voir enfin sortir en DVD les adaptations qui dataient de plus de 10 ans ! Le revers de la médaille (question de point de vue bien sûr) c'est l'overdose environnante. Dernier fait en date, les traductions et publications aux éditions Milady, collection « Pemberley » (autant racoler à fond) de suites à Orgueil et Préjugésdont Les filles de Mr Darcy (publication originale en 2003 tout de même), mais également Charlotte Collinsou Caroline Bingley. Les premiers traduits, il en existe bien entendu des dizaines d'autres en V.O. dont quelques-unes point encore toutes lues sur mon étagère spéciale Jane Austen.

J'ai donc lu Les filles de Mr Darcy. Roman d'initiation dans la plus pure tradition de la fin du 18è siècle, Elizabeth Aston se base certes sur certain personnages d'Orgueil et Préjugésmais heureusement pour elle on l'oublie assez vite pour se concentrer sur les aventures de ces jeunes filles de la campagne en pleine Saison à Londres ! Dans l'ordre Letitia, Camilla, Belle, Georgina et Alethea vont faire vivre un petit enfer à leurs oncles protecteurs de la ville, Mr et Mme Darcy étant en voyage à Constantinople. Ne pas convier les héros du roman original dans cette aventure éloigne le récit d'Auten et permet d'éviter trop de comparaisons ce qui m'a beaucoup plut. Petite réserve sur certains rebondissements qui ressemblent énormément à ceux d'Orgueil et Préjugés mais dans un sens il faut avouer que de nombreux romans à l'époque en avaient des similaires également, ce qui somme toute ne gâche pas la fête ! Elizabeth Aston réussit à livrer une intrigue qui tient la route et correspond que je le disais initialement aux codes de l'époque. Les personnages sont hauts en couleurs, drôles et attachants ; tout ce qu'une romance à de mieux à offrir à ses lecteurs.

Après avoir acheté sans conviction et fait mauvaises publicités de ces romans racoleurs publiés en masse j'avoue m'être trompée sur la qualité des Filles de Mr Darcy ! Oubliez la référence et tout ira pour le mieux.

mercredi 4 septembre 2013

Le dernier pub avant la fin du monde



Simon Pegg, Nick Frost et Edgar Wright à nouveau réunis : je fonce ! Sans rien lire à son sujet, pas même le synopsis; c'est dire ma foi et ma fan-attitude pour eux. Après les excellents Shaun of the Deadet Hot Fuzz, le trio britannique revient avec en VO The World's End. D'après une interview vue sur Allociné, il s'agirait du troisième volet que constitue la trilogie Shaun/Hot Fuzz/World's End. Une trilogie pas comme les autres puisque les films n'ont rien à voir à part être parodique et ancré dans la culture britannique avec un accent sur l'amitié. Ce qui est somme toute un bon programme.

Le 22 juin 1990, Gary King et ses quatre acolytes, Andy, Peter, Steven et Oliver s'organisent ce qui devait être la meilleure soirée de leur vie: le défi de la golden mile. La golden mile c'est un barathon au cœur de leur ville Newton Haven: un trajet réglementé où une pinte au moins doit être bue dans chacun des 12 pubs qui la compose. Malgré une motivation hors du commun et un excès de tout, ils n'atteignent pas The World's End, qui est l'ultime pub.
Vingt ans plus tard, Gary n'a qu'une idée en tête : reformer le groupe désuni depuis longtemps et venir à tout prix à bout de la golden mile. Andy, Peter, Steven et Oliver ont bien changés, ils mènent des vies « normales » de citadins de petite bourgeoisie contrairement à Gary qui n'a pas -du tout- évolué depuis le lycée, gardant style vestimentaire et ses habitudes. Le choc est détonnant, pathétique et même un peu touchant. La psychologie des personnages va se développer au fur et à mesure mêlant mélo et comédie dans un dosage parfait.
La soirée sera très mouvementée, les langues se délieront et les tensions laissées 20 ans au placard referont surface. Et puis il y aura aussi LA grosse surprise du film dont je ne parlerai pas mais qui change radicalement le ton du film, passant de comédie dramatique à un délire aussi bizarre que drôle et bienvenu. Malgré des longueurs vers la fin, Le dernier pub avant la fin du monde vaut largement le détour! Pardonnez mon enthousiasme, mais c'est tellement rafraîchissant de voir ce film au milieu des blockbusters qui se ressemblent tous et qui n'ont plus aucune saveur.

On ne sait jamais où Pegg et Wright (au scénario) vont nous embarquer et c'est à nouveau le cas avec The World's End qui ne se prend pas au sérieux mais qui livre de super dialogues, des personnages aboutis qui tiennent la route et une histoire originale dans le pur style Pegg et Wright. Faut adhérer à l'humour british et à l'ambiance british, c'est certain. Mention spéciale aux noms des pubs de la golden mile, magistralement authentiques! Les noms des pubs anglais ont tous le même style, il y a des dizaines de « King's Head » ou « Whole in the Wall » et j'en passe. Souvenirs, souvenirs. En bref, pour une comédie déjantée et très bien menée, rendez-vous à The World's End pour l'Happy 2-hours




La golden mile

dimanche 11 août 2013

R.I.P.D. Brigade Fantôme




Quand Men In Black rencontre Ghostbusters. La comparaison est faite à de multiples occasions et pour cause, tous les ingrédients qui ont fait la gloire de ces films se retrouvent dans R.I.P.D. Néanmoins il en souffre la comparaison sur grand écran, même si c'est l'adaptation d'un comic-book, que soit dit en passant je ne connais point. Il y a plus de MIB que de Ghostbustersdans RIPD : lesfantômes (“deados” / “crevures” en VF) quand ils n'ont pas leur forme humaines ressemblent à des cadavres en putréfaction version monstres qui ressemblent plus à certains aliens qu'à des corps transparents.

Ryan Reynolds joue Nick qui, fraîchement mort est intégré au RIPD, le Rest In Peace Department, pour échapper au Jugement. Pour épicer la chose, il devient le partenaire de Roy, un cow-boy du 19è, un maniaque de la gâchette qui ne mâche pas ses mots. Leur mission : intercepter des cadavres qui se baladent encore sur Terre. Très vite ils flairent une affaire et sont embarqués dans une histoire d'or qui touche Nick de près et qui bien entendu menace l'Humanité. Le duo peut déambuler au milieu des vivants mais bien sûr pas sous leur forme initiale! Ainsi Nick a l'allure d'un papi asiatique et Roy d'une sulfureuse blonde. Ce détail assez sympa et drôle est exploité régulièrement pendant le film. C'est un procédé calqué sur la très bonne série TV Dead Like Me où là aussi les fantômes-héros ont des avatars pour les vivants. Ou en tout cas le procédé est le même.

Jeff Bridges porte toute la gloire de cette comédie; dommage que Ryan Reynolds soit encore trop sérieux dans ce volet. Peut être un peu plus de fun dans un volet prochain. S'il vous plaît! Il est plus que nécessaire qu'un tel film ne se prenne pas trop au sérieux mais on ne rigole peut être pas encore assez. Mais si on aime les duos de héros mal assortis et se divertir sans être trop regardant, R.I.P.D. est bienvenu.

R.I.P.Dse veut une nouvelle franchise potentielle mais peine à s'imposer pour espérer aller plus loin. Bon il faut dire aussi que pour citer son exemple, MIB 2 n'a pas été au niveau du premier et le 3 a pu sauver la partie. Alors il y a de l'espoir!


mercredi 7 août 2013

Insaisissables




Jesse Eisenberg (Social Network), Woody Harrelson (Hunger Games), Dave Franco (Warm Bodies) et Isla Fisher (Confessions d'une accro au shopping) forment « The Four Horsemen » (les quatre cavaliers), un quatuor d'illusionnistes sortis de nulle part mais choisis et réunis par un mystérieux patron qui tire les ficelles. Ils éblouissent le public et rendent chèvre la police. C'est que dans leur spectacle, les quatre cavaliers braquent une banque en direct. Il n'en fallait pas moins pour lancer l'investigation menée par Mark Ruffalo et Mélanie Laurent, agents du FBI et d'Interpol. La French touch est dans la place ! Même José Garcia (oui,oui!) est là. Les américains le prendront pour un figurant, nous on profite de le voir aux côtés de grands noms du cinéma US. Morgan Freeman, dont le personnage est un ancien prestidigitateur qui a décidé de révéler au monde les secrets des tours, est intrigué par ce quatuor et devient le consultant du duo d'agents, expliquant après coup comment tout le monde se fait berner. Pour éviter les spoilers, la présentation s'arrêtera là mais sachez que bien des mystères seront lancés, bien des indices clairsemés pour notre plus grand plaisir. Insaisissables, c'est un peu la rencontre entre Le Prestige et Ocean's Eleven. Que demander de plus?!

Louis Leterrier, connu ces dernières années pour Le Choc des Titans, s'illustre ici dans un autre registre. Insaisissablesest un thriller au rythme est effréné de bout en bout. C'est un film spectaculaire où le spectateur est plongé au cœur d'une cette course contre la montre pour l'arrestation de ces illusionnistes braqueurs. Insaisissablesen met plein la vue, la mise en scène et l'esthétisme sont très bien: c'est beau à voir alors qu'on en profite. Il ne décevra pas par son rythme, son humour bien employé ou la verve de Jesse Eisenberg et Woody Harrelson ! Les écouter est un plaisir et je pense notamment aux scènes d'interrogatoires (je ne vous redirai jamais assez d'aller voir les films en VO!). Il n'y a pas réellement de personnage principal dans ce film, c'est le mystère, la foi en la magie qui prévaut. Ne pensez pas que le film se concentre sur the four horsemen, nous n'apprenons rien sur eux et ils disparaissent aussi vite qu'ils sont devenus célèbres. Ils ne sont que des pions au service du mystérieux patron.

Beaucoup de questions restent sans réponses, c'est un peu dommage même si ça va de pair avec le thème de la prestidigitation où tout doit rester un secret. N'empêche qu'on reste sur notre faim. Le fait est que les scénaristes se sont aussi embarqué dans la magie (plus traditionnelle, plus fantastique) avec « l'oeil », le cercle suprême des magiciens mais c'est très mal exploité. Le film m'enthousiasmait énormément, j'étais portée par le scénario et son rythme jusqu'au twist final (le retournement de situation, la révélation) et voilà je suis redescendu de mon nuage. Déçue par la fin, néanmoins je reste très emballée par le film et le recommande surtout pour le show qui en met plein la vue et une intrigue quand même bien ficelée et surtout très efficace.


P.S. : un personnage (plus que secondaire) s'appelle Marie-Claire. Ils ont bien choisi ;-)

mardi 6 août 2013

Les Yeux jaunes des crocodiles




Journal de bord d'une lecture

Un billet, une note, une critique d'un autre genre qui voit le jour ce soir, sur la terrasse abritée mais qui laisse tout le loisirs de profiter d'un vent bienvenu rafraichissant après une autre journée bien ensoleillée de ce mois d'août 2013. Une idée m'est venue, peut être existe-t-elle déjà, je n'ai pas pris la peine de chercher; c'est de tenir une sorte de journal de lecture, au jour le jour. Quelles impressions suivent la découverte de personnages lors de la première lecture. L'idée n'a pas germé par hasard. Le roman de Pancol est assez épais, quelques 640 pages et pour rédiger une note après la lecture, j'avais peur d'avoir oublié bon nombre de détails et d'impressions.

Au commencement était la présentation des personnages, des univers, des petites choses que l'auteur dévoile dès les premières pages pour accrocher le lecteur: le fameux contrat de lecture. Pour Les Yeux jaunes des crocodiles, le contrat met un paquet de pages à s'établir, non pas les 30 habituelles qui permettent de décider si l'on va poursuivre ou non la lecture mais plutôt une centaine. Parce que ce roman englobe plusieurs héroïnes. Joséphine, Iris, Henriette, Josiane, sans oublier leurs conjoints respectifs. Une scène « d'ouverture » in medias res de ces femmes qui n'ont de prime abord rien en commun. Les premières pages n'étaient, je dois l'avouer, pas enthousiasmantes. C'est bien plus tard que l'on comprend la dimension du roman, en filigrane. Ces femmes sont en fait toutes intimement liées. Filles, mères, sœurs, maîtresses vivent chacune des déboires existentiels. Parce que c'est bien de leur capacité à se définir qui importe, les sentiments viennent ensuite. Se sentir aimé, se (re)construire après une rupture ou simplement exister dans un couple sont des questions traitées par Katherine Pancol à travers ses héroïnes. Les hommes ne sont pas en reste car les compagnons sont également sur la sellette. Eux aussi ont des craintes, des désirs et cherchent à évoluer. 

Je suis à la page 285 maintenant et elles ont déjà bien évolué, tout n'a pas encore été dévoilé, il reste encore bien du chemin à parcourir. Je ne dévoilerai rien de l'évolution de l'intrigue, ce n'est pas le but. 285 pages et je suis déjà un peu accro à ce livre, à cette histoire où tout s'entremêle. Les liens se tissent au fur et à mesure, les ponts se construisent entre les personnages. C'est à Joséphine que je m'identifie le plus, cette médiéviste chercheuse au CNRS qui traduit pour subsister, qui s'épanouit dans des fantasmes mais se torture l'esprit par manque d'assurance. 

Deux jours plus tard. Deux jours où je n'ai décroché mes yeux de ces pages.

En un coup de baguette magique, me voilà déjà à la fin! Ce n'est pas que le roman est palpitant, ce n'est pas un policier à suspense, juste une ronde autour de Joséphine. Ses amours, ses envies, ses emmerdes, et on ne s'en lasse pas! La preuve, on ne veut plus la quitter, elle est son entourage des fois attachant, des fois irritant. Sa sœur Iris et sa fille Hortense en tête pour l'irritation. Philippe et Zoé pour l'attachement. Tout n'est pas merveilleux non plus. Certaines intrigues me laissent pantoise parce que trop abracadabrantesque, je fais référence à l'énigme Shirley/Royal family qui dénote un peu, ainsi que Mick Jagger au téléphone avec Hortense... La fin est un peu bâclée aussi, certains personnages sont laissés sans nouvelles, peut être faut-il attendre La Valse lente des tortues?

L'écriture de Pancol est originale, dans le sens où elle mélange discours libre des personnages, leurs pensées avec le discours du narrateur. Au sein d'un même paragraphe on peut donc avoir les pensées de Joséphine à la première personne avec un commentaire du narrateur. Ça peut être troublant au départ et puis on s'habitue très facilement. Ensuite grâce sans doute à son écriture simple, sans fioritures mais fluide et entraînante, je ne décroche pas, je reste happée dans cette histoire subjuguée, comme Antoine, par les yeux jaunes des crocodiles.



samedi 3 août 2013

Oscar Wilde and the Nest of Vipers




This series still delivers adventures. For now I have read four of them. The first described previously is The Candlelight Murders, which has been followed by The Ring of Death, The Dead Man Smile and The Nest of Vipers lastly acquired during my stay in the UK. Volumes are rather unequal in quality but attachment to characters is a motivation sufficient enough to pursue book after book.

The first three books following the same pattern and narrative construction, it is then a good surprise to discover that the The Nest of Vipers bears some original writing. There is the usual introduction of the story by Robert Sherard; there he meets Oscar Wilde after he has come out of jail to announce him his will to publish a manuscript from an adventure involving HRH The Prince of Wales (next-to-become King Edward VII, son of Queen Victoria). Sherard makes Wilde read it. At this point the reader comes and enters the story. Being at the moment only a manuscript, Brandreth has cleverly chosen to present his work as pieces: Robert's notes or Conan Doyle's, letters from husbands to wives, telegrams or extracts from diaries. In other words various documents in order to grasp hints, thoughts or facts. The reader is thus carried from a point of view to another which ads a sense of immediacy for the reader who is willingly taken into the story and in a way made to participate event though the final answers are given by Oscar, and Oscar alone, without any hint given before. Mystery must be preserved.

Reading this new adventure was somehow refreshing and to speak more about the plot in itself, it happens that The Nest of Vipers focuses on a death (not too surprisingly) in the context of hysteria, the famous nineteenth century illness. Not to mention fantasy (fangtasy if I dared) with vampires gravitating towards our heroes. Our curiosity is also arisen by the presence of the Prince of Wales. HRH involved with a death, how so? How shocking! How deliciously readable.

mardi 30 juillet 2013

[archives] Films de 2012

Janvier
***Angleterre***
1. The Iron Lady de Phyllida Lloyd
2. Sherlock Holmes : A Game of Shadows de Guy Ritchie
3. The Artist de Michel Hazanavicius
4. 50/50 de Jonathan Levine et la critique éclair
5. Coriolanus de Ralph Fiennes et la critique complète
6. W.E. de Madonna et la critique éclair
7. Like Crazy de Drake Doremus
Février 
8. Young Adult de Jason Reitman et la critique complète
9. Man on a Ledge de Asger Leth
10. The Descendants de Alexander Payne
11. The Vow de Michael Sucsy et la critique complète
Drive de Nicolas Winding Refn
12. Carnage de Roman Polanski et la critique éclair
13. One For The Money de Julie Anne Robinson
Mars
14. The Best Exotic Marigold Hotel de John Madden et la critique complète
War Horse de Steven Spielberg et réaction à chaud
15. This Means War de McG et la critique éclair
16. The Raven de James McTeigue et la critique
17. We Bought a Zoo de Cameron Crowe
18. The Hunger Games de Gary Ross 
Avril 
19. Mirror Mirror de Tarsem Singh et la critique
20. Wrath of the Titans de Jonathan Liebesman et la critique
21. The Pirates! In An Adventure With Scientists de Peter Lord
22. Bel Ami de Declan Donnellan et Nick Ormerod et la critique
23. Salmon Fishing in the Yemen de Lasse Hallström et la critique
24. Lock Out de James Mather et Stephen St. Leger et la critique

Mai
25. Avengers Assemble de Joss Whedon et la critique
26. The Lucky One de Scott Hicks 
27. Dark Shadows de Tim Burton 
28. The Dictator de Larry Charles
29. What To Expect When You're Expecting de Kirk Jones (II)
30. Men in Black 3 de Barry Sonnenfeld 
Juin
31. Prometheus 3D de Ridley Scott
32. Snow White and the Hunstman de Rupert Sander
33. A Fantastic Fear of Everything de Crispian Mills & Chris Hopewell 
34. Rock of Ages de Adam Shankman
35. Moonrise Kingdom de Wes Anderson 
Juillet
***France***
36. The Amazing Spider-Man de Marc Webb (VO 3D)
37. To Rome With Love de Woody Allen (VO)
38. Rock of Ages (vf: Rock Forever) de Adam Shankman (VO)
39. The Dark Knight Rises de Christopher Nolan (VO)
Août
40. Rebelle de Mark Andrews et Brenda Chapman
41. Total Recall - Mémoires Programmées de Len Wiseman (VO)
42. Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare de Lorene Scafaria (VO)
43. Magic Mike de Steven Soderbergh (VO)
44. Expendables 2 de Simon West (VO)
Septembre
45. Moi, Député de Jay Roach (VO)
46. The Secret de Pascal Laugier (VO) 
47. Jason Bourne : l'héritage de Tony Gilroy (VO) 
48. Des hommes sans loi de John Hillcoat ( VO) 
49. Starbuck de Ken Scott
Octobre
50. Taken 2 de Olivier Megaton (VO)
51. Elle s'appelle Ruby de Jonathan Dayton et Valerie Faris (VO)
52. Ted de Seth MacFarlane
53. Les Seigneurs de Olivier Dahan
54. Astérix et Obélix: au service de Sa Majesté de Laurent Tirard
55. Paperboy de Lee Daniels (VO)
Novembre
56. Skyfall de Sam Mendes (VO)
57. Stars 80 de Frédéric Forestier et Thomas Langmann
58. Looper de Rian Johnson (VO) 
59. Un plan parfait de Pascal Chaumeil
Décembre
60. Le Hobbit: un voyage inattendu de Peter Jackson (VO)

[archives] Lectures de 2012

Janvier
1. Edith Wharton, The Age of Innocence 
2. John Cleland, Fanny Hill or the Memoirs of a Woman of Pleasure 
3. Bernhard Schlink, The Reader
4. Celia Rees, Witch Child 
Février 
5. Gyles Brandreth, Oscar Wilde and the Dead Man's Smile
6. Jane Austen, Sense and Sensibility 
7. Philippa Gregory, The Constant Princess 
Mars 
8. Jane Sanderson, Netherwood
9. David Nicholls, The Understudy
10. Peter Carey, Oscar and Lucinda
11. Gillian Bagwell, The Darling Strumpet
12. Faïza Guène, Kiffe kiffe demain 
Avril 
13. Lucie Aubrac, La résistance expliquée à mes petits-enfants
14. Phillippa Gregory, The Boleyn Inheritance
15. Seth Grahame-Smith, Abraham Lincoln Vampire Hunter
Mai 
16. Karen Harper, Shakespeare's Mistress
17. Ian Kelly, Casanova
Juin
18. Kathleen Kent, The Heretic's Daughter
19. Ellen Horan, 31 Bond Street
Juillet
20. Frances Burney, Evelina
21. Piero Degli Antoni, Bloc 11
Août
22. Lorant Deutsch, Métronome
23. Jean Teulé, Rainbow pour Rimbaud
Septembre
24. Mireille Calmel, Lady Pirate : 1. Les valets du roi
25. Mireille Calmel, Lady Pirate : 2. La parade des ombres
26. David Safier, Sors de ce corps, William ! 
27. Simon Liberati, Jayne Mansfield 1967 
Octobre
28. Philippa Gregory, The Queen's Fool 
29. Mary Ann Shaffer et Annie Barrows, The Guernsey Literary and Potato Peel Pie Society
Novembre
30. Philippa Gregory, The Other Queen 
Décembre
31. Juliette Benzoni, Dans le lit des rois et des reines