jeudi 10 octobre 2013

Le Majordome




Biopic – Etats-Unis : je cours ! C'est en fait un biopic détourné car le protagoniste est (très largement et librement) inspiré de Eugene Allen qui a été majordome à la Maison Blanche pendant 34 ans.

Librement inspiré de faits réels, ce drame historique nous fait découvrir l'histoire des États-Unis sous un autre angle, celui d'un des majordomes de la Maison Blanche, au moment où la lutte contre la ségrégation au XXè siècle. Point de départ les champs de coton du sud d'où est originaire le héros, Cecil Gaines. Encore enfant, il sera formé par la propriétaire de la plantation à être un « nègre de maison », un rôle qui lui plaît. Parti tenté sa chance dans le nord, il rencontre un majordome qui lui apprendra le reste, et surtout ce qu'il faut pour un jour intégrer la « first house » du pays. C'est un coup de chance, pas une ambition, même si l'honneur que lui procure ce poste est indéniable.

Le Majordome retrace la lutte des noirs américains pour l'intégration via Cecil et son fils Louis, qui sera un fervent opposant à la ségrégation. Tandis que Louis sera au cœur de l'action, Cecil suivra de loin les actes de son fils qu'il désapprouve. Cecil est dévoué à la Maison Blanche peu importe le président et est opposé à son fils non sur le fond mais sur la forme de sa prise de position.

Documents historiques se mêlent à la fiction pour un témoignage encore plus poignant. L'émotion véhiculée par le film est sans conteste. La lutte idéologique s'opère à tous les niveaux : familial avec les tensions entre Cecil et son fils, professionnel ou national. On est au cœur des tensions, spectateurs privilégiés de chacune des parties qui ne veulent pas se comprendre (Cecil et son fils). L'originalité du film c'est d'assister à la lutte des afro-américains « de l'intérieur ».

Côté distribution, c'est le défilé des grands, Forest Whitacker en tête avec à ses côtés tant de noms célèbres et talentueux qu'il serait fastidieux et assez inutile de tous les citer. Oprah Winfrey tient un rôle conséquent comme Mme Gaines, c'est le choix que j'apprécie le moins dans la distribution. Atout marketing? Bien mieux que Lincoln, Le Majordome est à surveiller aux Oscars.

2 commentaires:

  1. C'est vrai qu'il a l'air bien ce film !

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  2. Bonjour, "MC", je passe ( cela fait longtemps que je voulais) sur tes deux blogs où je me suis inscrite; ce livre, je le note, exactement ce que je recherche en ce moment ! bon courage à toi pour ton boulot !

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