vendredi 26 décembre 2008

[Nouvelle] Acte V

Ils s'installèrent au creux d'un rocher, au bord de la falaise gorgée de soleil. Ils parlèrent, ils écoutèrent la nature pendant de longues heures et, alors que qu'un vent se faisait sentir, à la fois doux mais froid, ils se rapprochèrent. Dictés par un sentiment de confiance, par le désir de mieux s'entendre, par le souhait de partager ce moment, désormais plus que quelques centimètres seulement les séparaient l'un de l'autre. Tout cela se fit d'une façon des plus naturelle, et des plus agréable pour tous deux.

Maintenant sereins, ils savent qu'ils ont enfin trouvé ce qu'ils ont recherché ces derniers mois. Un compagnon, une force pour continuer. Elle, sait que le bonheur est enfin a potée de main. Lui, se rend compte que son chemin s'achève ici. Et là ils eurent tout le temps pour se découvrir, pour découvrir, ensemble, les merveilles qui les entourent. Aucun nuage ne se présentait à l'horizon. L'avenir, à eux seuls de le forger comme bon leur semblera.



lundi 15 décembre 2008

[Nouvelle] Acte IV

Cela fait déjà quelques mois que je cherche cet endroit. Cet endroit chargé d'émotion, une émotion qui ne fera qu'une avec la nature. Je veux toujours pouvoir la comprendre, sans aucun doute donc je traverse mille lieux des plus fantaisistes, au plus austères ou désertiques.

Je sens pourtant que j'atteins mon but. Cependant j'ai la sensation étrange que la brise m'emporte vers quelque chose de nouveau.

Un matin de mai j'arrive dans un lieu vaste, étrangement chargé d'émotions que j'arrive à percevoir, comme si moi seul pouvait les ressentir. Une douce musique s'élève au milieu de cette étendue. Il me semble reconnaître une forme au loin, il me semble la connaître. Elle me regarde, elle avance à ma rencontre. Après quelques pas nous nous rejoignons enfin. Je lui demande qui est-elle. Elle me répond une simple rêveuse de la nature. « Je connais votre voix » me dit-elle.



(à suivre, suite et fin)

vendredi 5 décembre 2008

[Nouvelle] Acte III

Quelques mois ont passé. L'épaisse couverture blanche a laissé sa place l'éclat de la nature qui se réveille doucement d'une trop longue hibernation. Mes pas se sont peu éloignés, ma vie demeure celle qu'elle a toujours été. Seules les saisons changent, et encore une fois un autre cycle débute sous mes yeux.

Le renouvellement du paysage m'incite à prendre mon envol, une poussé de courage m'envahit, je crois. C'est une sensation qui m'était inconnue. Des petites fleurs, de cerisiers me semble-t-il, me frôlent, m'entourent. Elles semblent vouloir me parler, et me chuchotent à l'oreille : « Je veux vivre quelque chose de plus fort, d'un peu plus fort ». Les doux rayons du soleil enfin m'atteignent, mon cœur bat plus fort. D'où peuvent provenir ces mots?

C'est la première fois depuis longtemps que je ne pense pas à toi. Où es tu je ne me le demande pas. Une lueur d'espoir se ferait-elle sentir? Sans m'en apercevoir, je suis la douce brise qui si vite s'est éloignée de moi.



(à suivre)

mardi 2 décembre 2008

[Nouvelle] Acte II

Au loin les cerisiers en fleurs se font remarquer. Le parc ressemble à ces cartes postales que l'on aime à collectionner pour nous rappeler combien la nature peut resplendir au milieu d'un décor urbain de gratte-ciels, de routes et d'acier, triste à souhait. La moindre trace de nature m'emplit d'une joie indescriptible. Elle est mon souffle, elle est mon oxygène, elle est mon rêve mais elle reste néanmoins un mystère indéfinissable. Je voudrais pouvoir la dompter, mais surtout pouvoir la comprendre.

Je passe mes journées à errer dans les longues avenues noires de monde, du monde qui vit accroché au temps et à leurs montres. Il y a juste que je vais à contre courant, je suis ce visage opposé aux autres que l'on distingue parmi la foule.

Seulement les journées passent et jamais je n'atteins mon but, ma quête devient illusoire, c'est que ce terrain de recherche s'épuise avec une terrible rapidité. Les doutes me submergent, je n'ai plus ma place ici.



(à suivre)

vendredi 28 novembre 2008

Epouses et concubines







Ce roman a été publié en 1987. C'est l'un des premiers romans de l'auteur qui lui apporta énormément de succès autant en Chine qu'à l'étranger. L'action se situe dans les années 1910-1920 et raconte la vie de Songlian, une jeune étudiante de 19 ans. A cause des difficultés financières de la famille elle devra interrompre ses études. Peu de temps après son père est retrouvé mort, il s'est suicidé au puits de la famille. Deux choix s'offraient alors à elle, se marier ou travailler. Elle choisira le mariage c'est pourquoi elle deviendra la quatrième épouse de Chen Zuoqian, après Yuru, Zhuoyun et Meishan.

Su Tong met en scène ici les rapports hiérarchiques que l'on peut trouver dans la Chine des années 1920 dans une sorte de huis clos familial. L'histoire se concentre sur Songlian et sa vie dans cette nouvelle famille. On peut observer, notamment, les différences de rang des épouses; De ce fait tous les honneurs seront attribués à Yuru, la première épouse, ainsi qu'à leurs enfants. Mais Songlian s'adapte difficilement à cette situation. Il y a sans cesse un devoir de séduction envers le maître pour sentir qu'elle a une place dans la maison. C'est également le cas des autres épouses. Par conséquent les quatre femmes de Chen Zuoqian deviennent des rivales quant à l'attention qu'il peut leur porter. Elles ne s'aiment pas, chacune cherche à rabaisser l'autre en permanence. Cela fait partie du jeu, du combat pour obtenir l'attention et les faveurs du maître. Au départ Songlian pensait pouvoir être en bons termes avec les autres épouses mais elle s'aperçoit vite que c'est impossible. Cependant alors que la troisième épouse, Meishan, était perçue comme la plus dangereuse et la plus mauvaise, c'est elle qui comprend le mieux Songlian et qui sera la plus gentille avec elle, même si la notion de gentillesse peut être assez variable selon les situations.

Le premier fils de Chen Zuoqian et Yuru, la première épouse est en quelque sorte le seul fils légitime du maître, par conséquent il a tous les honneurs. Malgré l'amitié naissante entre ce dernier et Songlian, la jeune fille ne peut être totalement heureuse dans cet univers fait de rivalités, mensonges et séductions. Un univers où du jour au lendemain elle peut passer du rang de favorite à celui de simple femme de la maison à qui le maître ne fera plus attention, à qui il ne rendra plus visite le soir. Au fur et à mesure, Songlian se forgera donc un monde à elle, où sa mélancolie et son goût pour la boisson se développeront.

Près des appartements de Songlian se trouve le jardin, d'où une atmosphère mystérieuse se dégage. Elle est obsédée par le puits au fond du jardin, au fond duquel elle voit des corps de femmes et d'où elle entend des sons mystérieux. On découvrira plus tard que ce puits sert de tombe aux épouses déchues de la génération précédent, celles ayant pris un amant. Meishan, dont on découvrira la liaison avec un autre homme à la fin du roman, sera elle aussi condamnées au même sort que les précédentes épouses des ancêtres de Chen Zuoqian. Songlian sera témoin de la scène ce qui la plongera davantage dans un état de folie qu'elle ne pourra plus quitter.



Épouses et concubines parle de rivalité, de séduction, de manipulation et de la différence justement entre être épouse et être concubine. L'histoire se concentre donc sur Songlian, tout est de son point de vue, ses impressions. On apprend plus précisément la vie que menaient ces secondes épouses, ces concubines. Elles cherchent sans arrêt à séduire le maître, pour pouvoir être l'espace d'un moment la femme la plus importante, la maîtresse de la maison, jusqu'à ce que le maître se lasse et aille voir une autre de ses épouses. Ce doit être une vie dure à supporter moralement, de devoir sans arrêt se battre pour avoir une place importante dans une maison, de devoir s'opposer à d'autres pour s'imposer, ou pour pouvoir simplement exister.

Bien que l'on ne peut totalement se fier à roman du point de vue de la vérité historique des faits, ce livre était très intéressant et instructif sur les us et coutumes chinoises. En effet, l'auteur nous donne un petit aperçue des règles de convenances qui pouvaient régir une maison dans les années 1920. Par exemple, on apprend que c'est la nouvelle épouse qui doit faire le premier pas vers les premières épouses et que c'est le fils de Chen Zuoqian qui doit venir rendre ses hommages à Songlian, et non Songlian qui doit aller le voir en premier. On peut également voir que les apparences sont d'une grande importance. En effet Songlian n'est pas du tout reconnue comme la nouvelle épouse à son arrivée de par ses vêtements et sa fatigue due au voyage. Les servantes se moquent même d'elle. J'ai aimé que le livre suive uniquement Songlian, on peut ainsi être plus proche d'elle et de ce qu'elle ressent. Bien qu'elle ne soit pas le narrateur de l'histoire, nous n'avons accès qu'à ses propres pensées. Les actions sont envisagées de son point de vue et elle partage ses pensées avec le lecteur, qui devient son confident.

Songlian semble avoir un destin assez tragique, on sait dès le départ qu'elle n'aura pas une vie facile dans ce nouvel univers. De plus ce sentiment est amplifié dans la mesure où nous voyons son état se dégrader tout au long du roman.

Épouses et concubines a été adapté au cinéma en 1991 par Zhang Yimou. Le film connut un très grand succès à travers le monde et met notamment en scène Gong Li, l'épouse du réalisateur, qui a récemment été vu dans Mémoires d'une geisha et La Cité interdite.



dimanche 23 novembre 2008

[Nouvelle] Acte I

La neige transporte mes idées noires dans un tourbillon immaculé, une blancheur pure qui rétablira, peut être, ma tranquillité. Je me noie dans l'amertume, la rancœur et l'envie ; rien n'est assez bon pour ce cœur brisé.

Ma vie n'est faite que de plaines étendues où le vent reste libre et sans contraintes, où je me tiens solitaire. Je peine à trouver mon équilibre dans cet étourdissement de son, de paysage et de lumière. Je reste envoutée par le chant de la mer qui s'étend sous mes yeux, cette mélodie, brutale, que je ne peux oublier, que mon esprit ne peut mettre de côté.

Lovée dans une étoffe, je tente de garder le peu de chaleur que mon corps daigne renvoyer. Je tente de me protéger des épines glacées qui blessent sans détour. Comment la Nature, aussi belle, peut-elle être si féroce? Elle s'insinue au travers de la maille, comme une sournoise complice. La peur s'empare de moi, la solitude étouffe mes pas et me prive de choix.

J'aspire à une rencontre qui m'éloignera de ce vaste tombeau, ce tombeau qui me gèle, qui me paralyse. J'aspire à te retrouver, à me libérer.



(à suivre)

vendredi 24 octobre 2008

Vicky Cristina Barcelona







Woody Allen change de registre mais non d'actrice et nous emmène cette fois dans l'Espagne catalane où nous pouvons suivre le séjour de Vicky (Rebecca Hall) et Cristina (Scarlett Johansson) à Barcelone (obviously). Ces deux amies que tout oppose vont faire une rencontre capitale, celle d'un peintre catalan, Juan Antonio (Javier Bardem) qui leur fait une proposition plutôt directe : les emmener visiter Oviedo et de faire l'amour avec elles. Vicky, future mariée, s'offusque mais Cristina se lance dans l'aventure en embarquant la première bien entendu. Mais le weekend tourne mal pour Cristina et Vicky se rapproche finalement de Juan Antonio. De retour à Barcelone, Cristina vivra une histoire passionnée avec Juan Antonio et son ex-femme Maria Elena ( Penelope Cruz), une femme qui, au passage, est très impulsive. Et le fiancé de Vicky la rejoindra à l'improviste.



On est ainsi introduit dans un épisode de la vie de ces jeunes filles qui pour l'une se transformera en éternel regret et pour l'autre représentera une expérience de plus dans une vie déjà bien remplie. Vicky reste droite, elle agit selon ce qui est prévu. Cristina de son côté est plus impulsive et agit selon son cœur, si quelque chose ne lui convient pas ou plus elle ne s'en embarrasse pas et cherchera au plus vite la solution la plus adaptée à son propre bonheur.





Avec des faux airs de films du style Vacances Romaines ce film nous plonge dans la culture ibérique et nous livre non seulement ses merveilles d'architecture mais une partie de la culture picturale espagnole. De plus nous nous retrouvons dans des paysages magnifiques qui nous embarque encore plus dans l'histoire. Woody Allen a choisit une chanson qui sera récurrente tout au long du film, « Barcelona », au rythme très lent qui correspond parfaitement à l'ambiance du film. Sinon la musique se fera rare dans les scènes pour d'une certaine façon que l'on se concentre sur les personnages. Vicky Cristina Barcelona parle d'amours, de l'amour violent et passionné, de l'amour rationnel qui manque de piquant et de l'amour qui n'est plus aussi fou qu'autrefois mais qui est devenu une habitude. Autant de situations qui nous en apprennent plus sur les sentiments et les relations humaines. Woody Allen y parlera aussi de l'influence que nous pouvons avoir les uns sur les autres, l'inspiration qu'il en émane. Ces influences peuvent être destructrices ou révélatrices, les différentes approches sont explorées.

C'est surtout l'ambiance du film qui m'a plut, bucolique, artistique, c'est très riche. Les deux héroïnes sont très attachantes, et on ne peut que se sentir triste à la fin. Et sur ce sujet je n'en dirai pas plus.







lundi 20 octobre 2008

Satan's Alley

I Wish it could be a film.



To be more precise it is one of the trailers to be found at the beginning of the new Ben Stiller movie entitled Tropic Thunder

vendredi 10 octobre 2008

Mamma Mia! the movie



Première sortie de l’année avec Camille. Voilà ça c’est casé quelque part !

Réalisé par Phyllida Lloyd, Mamma Mia ! est l’adaptation cinématographique de la comédie musicale à succès du même nom, sur scène à partir de 1999. La comédie musicale, tout comme le film, est basé sur les chansons du groupe ABBA. Attention, allergiques s’abstenir !
Mamma Mia ! raconte l’histoire de Sophie, 20 ans et de sa mère Donna. Sophie n’a jamais su qui était son vrai père et, à quelques jours de son mariage avec Sky, elle envoie trois invitations à chacun de ses trois pères potentiels. Eh oui sa mère ne sait pas vraiment qui des trois est le père de sa fille. Mais Sophie agit sans que sa mère ne soit au courant, petit choc en perspective pour Donna quand elle les rencontrera ! Le film raconte principalement le choc de Donna face à son passé et ses amours de jeunesse.

Passons aux présentations. Une Meryl Streep débordant (un peu ?) trop d’énergie campe Donna, une ex-chanteuse reconvertie en hôtelière néophyte. Elle est entourée de ses « dynamos », Julie Walters (Harry Potter) et Christine Baranski (Chicago). Sa fille Sophie est interprétée par Amanda Seyfried (Alpha Dog) et Dominic Cooper (The Duchess, prochainement) joue le jeune fiancé Sky. Du côté des papas on retrouve Pierce Brosnan, the cool guy, Stellan Skarsgrad (Pirates des Caraïbes) l’aventurier et….Colin Firth (!) dans l’anglais quelque peu stéréotypé.

Les décors sont somptueux… Un peu normal me direz vous cela se passe sur une petite île grecque. Donc soleil, ciel bleu, mer bleue, torses nus, juste pour vous décrire l’atmosphère. Malgré un début trop caricatural, c’est une comédie musicale n’oublions pas (on sent le play back !) on se laisse vite porter par l’histoire et entraîner par les personnages. E bien sûr la bonne humeur qui émane du film ne peut que nous entraîner. Mais aussi, qui peut résister à Colin Firth ou Pierce Brosnan en train de chanter ? Pour les chansons les plus connues cela fait un peu bizarre de les voir mises en scène mais on s’habitue vite et c’est plutôt agréable. On découvre ou re-découvre également le répertoire d’ABBA, personnellement j’étais assez surprise par les chansons que je ne connaissais pas. J’ai un peu moins d’a prioris sur le groupe maintenant



Les performances. Ah les papas sont inoubliables, surtout Colin, bien que celui qui s’en sorte le mieux soit Pierce Brosnan. Oui tout petit monde chante plutôt bien et la distribution n’en est que plus originale. Enfin, LA performance du film : à la fin on nous offre quelques 10 minutes de bonheur en un petit concert très seventies par les acteurs principaux. Au début tout va bien mais quand les papas arrivent, c’est l’apothéose, c’est le délire que dire c’est un régal ! Voilà trois hommes en costumes kitch à souhait qui font une performance gravée dans nos mémoires. En particulier le dehanché maladroit mais néanmoins rythmé de Colin Firth C’est la scène qui me donne envie de retourner le voir !

Et pour finir, bon j’avoue j’ai presque de suite piqué ABBA Gold (best of) à mon père pour me remettre dans l’ambiance !


vendredi 12 septembre 2008

Stage Beauty







Stage Beauty est sorti sur nos écrans en mars 2005. Réalisé par Richard Eyre (Chronique d'un scandale, 2007), le film se déroule sous le règne de Charles II, donc entre 1660 et 1685.

Dans la veine de Shakespeare in Love, Stage Beauty parle de théâtre, et notamment de l'introduction des femmes en tant qu'acteurs à part entière. Car oui, à l'époque, les hommes jouaient les femmes et les femmes étaient interdites de scène! Ce qui déstabilisera le héros de l'histoire, Edward Ned Kynaston la célèbre « femme » du théâtre londonien. Cependant cette décision royale, qui est d'interdire aux hommes de jouer des femmes, profite à la couturière de Kynaston, Maria qui rêve de monter sur scène.

Kynaston ne peut se résoudre à jouer des rôles d'hommes, de plus il n'y arrive pas. Il ne sait pas comment être un homme crédible. Maria de son côté n'arrive à jouer qu'en imitant Ned, son modèle. Le film se transformera également en quête de l'identité sexuelle de Kynaston qui oscille entre homosexualité et hétérosexualité, sans doute parce qu'il ne joue que des femmes.

D'autre part Maria et Ned s'aideront mutuellement. Elle l'aidera à savoir qui il est vraiment et lui, lui enseignera une façon plus naturelle de jouer. Tout ceci bien sûr après quelques péripéties que je ne dévoilerais pas, j'en ai déjà assez dit sur l'intrigue. Il faut de la surprise pardi!





Rien à redire sur la réalisation, les décors sont magnifiques, l'ambiance générale au niveau des couleurs, des costumes est en totale adéquation avec le sujet et l'époque. Peut être les robes sont elles caricaturales d'une certaines façon car les couleurs sont assez vive, mais peut être s'agit-il d'une référence au théâtre même pour les personnages en dehors de cet univers. Le tout est traité autant avec humour qu'avec sentiments quand il le faut, autant pour Ned que pour Maria qui connaissent tout deux les déboires des débuts d'une petite révolution théâtrale.

Malgré le fait d'avoir vu ce film maintes fois, je suis toujours autant triste pour ces deux personnages et ce qui leur arrive. Il fonctionne dans la mesure où il véhicule bien les émotions des personnages. Ensuite il y a une scène qui m'impressionne toujours autant et qui fait partie de mes préférées. A la fin du film, Ned et Maria jouent la fameuse scène finale d'Othello de Shakespeare, un leitmotiv du film. Par leurs interprétations ils arrivent à berner et à faire frissonner le public dans la salle mais aussi derrière l'écran, ce qui rend la scène très efficace. J'adore.



Est ce utile d'ajouter que je vous recommande ce film ?



dimanche 1 juin 2008

Sex and the City - le film




Mais avant de présenter le film, je ne peux commencer cet article sans mentionner le chemin parcouru jusqu’au ciné cité. C’est certain, nous avons vaincu le déluge pour voir ce film (heureusement qu’il ne se soit pas soldé par une déception). En ce beau 31 mai la météo ne fut point clémente envers nous. Vous souvenez vous des descentes des bûches dans les parcs d’attraction ? eh bien nous avons vécu la même chose mais bien a l’abris dans la voiture. Vive l’aquaplaning et la buée sur le pare-brise (on ne voyait rien rien rien) comme si la pluie battante ne suffisait pas ! Enfin nous sommes quand même arrivés à l’heure pour note rendez-vous avec une Sophie et son lapinou tout trempés.


Générique de début, sourire aux lèvres, ces quatre là m’ont manqués. Aie, bémol : pas la vraie musique de la série mais un mauvais remix…dommage, celle-ci fait peut être plus hollywoodien mais l’originale aurait été mieux.
Ensuite, un plus pour les non-fans qui ne connaîtrait pas la série, un petit résumé des intrigues précédentes ouvre le film. Plutôt original et plutôt bien fait d’ailleurs ce résumé retrace bien les moments importants pour ne pas (trop) perdre les néophytes.
Malgré une durée qui peut effrayer (2h30) on vit ce film comme les épisodes de la série. L’esprit est là, rien n’a changé, on retrouve les mêmes personnages. Le film s’inscrit bien dans la continuité de l’épisode final. Carrie est avec Big, Charlotte avec Harry, Miranda avec Steve et Samantha avec Smith. Petit bémol à nouveau qui m’a fait de la peine parce que j’aimais beaucoup leur couple, Stanford n’est plus avec Marcus. D’ailleurs on remarque à peine Stanford, il n’a pas autant d’importance sur le grand écran. Ce personnage est attachant je trouve, c’est dommage. J’utilise souvent ce mot...

Du côté de l’histoire, il y a principalement le mariage de Carrie et Big (ou John James Preston maintenant que nous connaissons enfin son nom en entier !) qui se solde bien sûr sur un « couac ». Eh oui on ne peut pas avoir une happy end au bout de 30 minutes! On suit donc l’après couac et les malheurs ou bonheurs des quatre amies, comme au bon vieux temps de la série. Aah que cela fait du bien, on irait presque jusqu’à verser des petites larmes de temps à autre.

Côté sexe…
J’avais lu des critiques qui faisaient état des nombreuses scènes de sexe qui devaient être plus nombreuses que dans la série. Eh bien j’ai été déçue si on peut dire. Rien de bien alarmant, il y en a autant qu’à la télé. Néanmoins elles sont peut être plus « impressionnantes » du fait du grand écran.

Côté mode…
On s’attendait à voir des tenues mais là aucune ne fait double apparition ! A chaque scène un ensemble différent. La séance photo avec les robes de mariées des couturiers m’a vraiment plu. Les photos étaient magnifiques sans parler de certaines robes. Puis petit retour aux sources pour Carrie qui se teint les cheveux en brun, couleur des débuts d'actrice pour Sarah Jessica Parker.



Cette suite directe aux intrigues de la série s’avère être un vrai régal pour les fans de la série. J’attendais avec impatience la sortie de ce film et heureusement personne n’a été déçu (du moins de notre petit groupe de quatre). Pour les autres eh bien je ne peux qu’espérer que cela leur a donné envie de voir ce qui s’est passé avant! Pari donc réussi pour Michael Patrick King, qui a également réalisé la série. Le succès de l’adaptation doit tenir au fait que ce soit la même équipe pour le film, tant mieux.

samedi 24 mai 2008

Indiana Jones et le royaume du crane de cristal



Quatrième opus de la saga Indiana Jones commencée en 1981 par les Aventuriers de l’Arche Perdue, suivi par Le Temple Maudit en 1984 et La Dernière Croisade en 1989.

On sent bien les dix-neuf années qui s’écoulent entre la sortie du troisième et du quatrième volume de la saga. « Papy Indy » nous revient en forme certes mais seulement grâce aux cascadeurs malheureusement. J’ai lu un jour alors que le film était en préparation que Harrison Ford avait réalisé lui-même certaines cascades. Je me demande bien lesquelles.

L’action se déroule donc en 1957, en pleine Guerre Froide opposant les Etats-Unis à la Russie. On se pose tout d’abord la question : mais où sommes nous ? On nous présente un Indy ancien agent double de la CIA, haute figure de la Seconde Guerre Mondiale. Euh… oui d’accord mais qu’en est-il de l’imminent professeur Henry Jones Jr, archéologue à la recherche du patrimoine de l’humanité ? Heureusement cet hors sujet cinématographique ne dure qu’un temps et on le retrouve vite dans son habitat naturel, à savoir l’université. Ouf.

Avec le visionnage des trois premiers opus juste avant celui-ci, il est de très dur de ne pas soutenir de comparaison entre l’ancien et le nouvel Indy. A mon avis on peut dissocier les deux. Plus d’action qu’auparavant, moins drôle (le duo Connery-Ford était quand même hilarant)

Coté nouveau personnage il y a Mutt. Fils d’Indiana d’après les rumeurs ? La présence de Marion (la Indiana Girl des Aventuriers de l’Arche Perdue) le confirme bien avant qu’elle l’avoue au papa.

Du point de vue de l’histoire, peu mieux faire, beaucoup mieux. Spielberg a un peu trop louché sur l’intrigue de Stargate... Eh oui malheureusement Steven nous sort des aliens de son sac et les mêle à la culture maya (dans Stargate, les aliens aussi, ou des entités supérieures dans tous les cas, avaient apporté la lumière sur des égyptiens d’un monde parallèle). Le mélange archéologie-aventure-science-fiction fait tache dans l’univers Indiana Jones. Par contre petit coup de gueule pour certains décors qui font trop décors de studio, c’est trop flagrant, notamment lorsque Mutt et Indiana se trouvent à Akator. Dommage.

To conclude, ah non pardon.

Donc ce quatrième Indiana est assez drôle malgré une histoire moyenne, les scènes d’action sont un peu tiré par les cheveux mais cela reste néanmoins un bon divertissement on aurait préféré un meilleur cru, il faudra s’en contenter. Cela reste dans l’esprit des anciens, mais il n’est pas grandiose. Re-dommage.

PS : Oubli de dernière minute. Une scène tellement hors sujet que je l'avais même oubliée. Toujours au début du film Indiana s'échappe et se retrouve dans une ville déserte qui va servir à quoi? à un essai nucléaire. On se croirait dans le prologue de La colline a des yeux...bien sûr il y reste piégé mis est sauvé parce qu'il se met dans un frigo.
On pourrait croire que je n'ai pas du tout aimé ce quatrièm volet mais bon.. tellement de choses qui auraient pu être meilleures.

jeudi 8 mai 2008

La Philosophie dans le boudoir

Donatien Alphonse François, Marquis de Sade,


Sade.


Pour paraphraser un peu, la philosophie dans le boudoir ou les instituteurs immoraux, dialogues destinées à l'éducation des jeunes Demoiselles. 1795.





Oeuvre abordée en cours, pièce adaptée cette saison au TNS, je me suis décidée à la lire. Pour résumer, nous avons trois libertains : Mme de Saint-Ange, son frère le Chevalier et Dolmancé unis en tant qu'instituteurs de la jeune et innocente Eugénie. Suivent alors les fameuses leçons d'initiations sexuelles et philosophiques. On rit, on est choqué et bien sûr on est impressionné par la rhétorque de Sade.


Il faut dire que la pièce nous a laissée une très bonne impression. mise en scène originale avec des jeux de rideaux parfaitement adaptés à l'ambiance de l'oeuvre et à son sujet. Tout est suggéré, rien n'est montré, ou presque. Les mots se substituent aux actes mais au fur et à mesure,sur scène les chairs se dévoilent, les scénettes sont plus explicites.
La rhétorique de Sade, à son meilleur niveau, réside en le discours "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" où les mots et les idées s'enchaînent parfaitement. Bien que difficile à suivre quand on l'écoute sur scène on peut mieux l'apprécier lorsqu'on le lit.
Par rapport à l'oeuvre, le metteur en scène (en l'occurence une femme, Christine Letailleur) a ajouté une fonction supplémentaire aux personnages des valets. Ils ont en charge le déplacement des rideaux et créent une ambiance joviale en poussant les cris qui correspondent aux ébats de derrière le rideaux, parce que oui, tout se passe derrière un rideau blanc.


A l'image de la pièce, évidemment, le livre reste très drôle quoique plus cru et bien plus violent.


Ce fut également très dur de visualiser certaines scènes. Par hasard j'ai trouvée cette gravure qui servira d'exemple à ce qu'on peut trouver dans La Philosophie dans le boudoir





vendredi 7 mars 2008

Notes de la semaine

Titre quelque peu bizarre je l'avoue mais il m'est passé par la tête alors pourquoi pas !
Notes de la semaine pour dire que ça fait vraiment du bien de ne pas se tordre l'esprit avec des choses qui, de toute façon, ne font pas du bien. Petite note pour toi mon amour, toi à qui j'ai pensé toute la semaine, ça fait bien longtemps que je n'ai pas été comme ça je l'avoue... Je pense qu'un certaine conversation que j'ai eu m'a apaisé... Je pense plus à moi, à mon bonheur, je revois mes priorités, il était temps ! Petite crainte néanmoins : est ce que cela va durer ? En tout cas pour l'instant ça me plait, je t'ai à nouveau écrit, j'attends la tienne en retour, vais-je être exaucé cette fois ?

Je suis aussi allée au théâtre.
"Seule ?"
Non non ! Avec Guillaume bien sûr.
Enfin voilà pour parler de la "pièce" que nous sommes allés voir..que dire.. le titre : Tournant autour de Galilée. Elle nous a laissé perplexe, c'est le moins que l'on puisse dire. Je ne sais pas je ne dois pas avoir l'esprit assez ouvert au théâtre contemporain, ou je n'y comprends rien !
La scène s'ouvre sur une tirade de citrons, une nonne qui se déshabille et "vite un exorciste!" ah non, elle agonise.. "ah ok.."
Et ça ne fait que commencer.. un piano qui joue tout seul, des femmes qui dansent, des dialogues aussi inexistants qu'un semblant d'histoire, Bibi la truie qui se balade sur scène. La pauvre, si seulement Brigitte Bardot avait été là.
Au final on se demande où était Galilée. Toutefois sa petite arrivée à la fin constitua le seul côté positif de la pièce : un moment très drôle où Galilée observe Jupiter et ses étoiles.