dimanche 11 août 2013

R.I.P.D. Brigade Fantôme




Quand Men In Black rencontre Ghostbusters. La comparaison est faite à de multiples occasions et pour cause, tous les ingrédients qui ont fait la gloire de ces films se retrouvent dans R.I.P.D. Néanmoins il en souffre la comparaison sur grand écran, même si c'est l'adaptation d'un comic-book, que soit dit en passant je ne connais point. Il y a plus de MIB que de Ghostbustersdans RIPD : lesfantômes (“deados” / “crevures” en VF) quand ils n'ont pas leur forme humaines ressemblent à des cadavres en putréfaction version monstres qui ressemblent plus à certains aliens qu'à des corps transparents.

Ryan Reynolds joue Nick qui, fraîchement mort est intégré au RIPD, le Rest In Peace Department, pour échapper au Jugement. Pour épicer la chose, il devient le partenaire de Roy, un cow-boy du 19è, un maniaque de la gâchette qui ne mâche pas ses mots. Leur mission : intercepter des cadavres qui se baladent encore sur Terre. Très vite ils flairent une affaire et sont embarqués dans une histoire d'or qui touche Nick de près et qui bien entendu menace l'Humanité. Le duo peut déambuler au milieu des vivants mais bien sûr pas sous leur forme initiale! Ainsi Nick a l'allure d'un papi asiatique et Roy d'une sulfureuse blonde. Ce détail assez sympa et drôle est exploité régulièrement pendant le film. C'est un procédé calqué sur la très bonne série TV Dead Like Me où là aussi les fantômes-héros ont des avatars pour les vivants. Ou en tout cas le procédé est le même.

Jeff Bridges porte toute la gloire de cette comédie; dommage que Ryan Reynolds soit encore trop sérieux dans ce volet. Peut être un peu plus de fun dans un volet prochain. S'il vous plaît! Il est plus que nécessaire qu'un tel film ne se prenne pas trop au sérieux mais on ne rigole peut être pas encore assez. Mais si on aime les duos de héros mal assortis et se divertir sans être trop regardant, R.I.P.D. est bienvenu.

R.I.P.Dse veut une nouvelle franchise potentielle mais peine à s'imposer pour espérer aller plus loin. Bon il faut dire aussi que pour citer son exemple, MIB 2 n'a pas été au niveau du premier et le 3 a pu sauver la partie. Alors il y a de l'espoir!


mercredi 7 août 2013

Insaisissables




Jesse Eisenberg (Social Network), Woody Harrelson (Hunger Games), Dave Franco (Warm Bodies) et Isla Fisher (Confessions d'une accro au shopping) forment « The Four Horsemen » (les quatre cavaliers), un quatuor d'illusionnistes sortis de nulle part mais choisis et réunis par un mystérieux patron qui tire les ficelles. Ils éblouissent le public et rendent chèvre la police. C'est que dans leur spectacle, les quatre cavaliers braquent une banque en direct. Il n'en fallait pas moins pour lancer l'investigation menée par Mark Ruffalo et Mélanie Laurent, agents du FBI et d'Interpol. La French touch est dans la place ! Même José Garcia (oui,oui!) est là. Les américains le prendront pour un figurant, nous on profite de le voir aux côtés de grands noms du cinéma US. Morgan Freeman, dont le personnage est un ancien prestidigitateur qui a décidé de révéler au monde les secrets des tours, est intrigué par ce quatuor et devient le consultant du duo d'agents, expliquant après coup comment tout le monde se fait berner. Pour éviter les spoilers, la présentation s'arrêtera là mais sachez que bien des mystères seront lancés, bien des indices clairsemés pour notre plus grand plaisir. Insaisissables, c'est un peu la rencontre entre Le Prestige et Ocean's Eleven. Que demander de plus?!

Louis Leterrier, connu ces dernières années pour Le Choc des Titans, s'illustre ici dans un autre registre. Insaisissablesest un thriller au rythme est effréné de bout en bout. C'est un film spectaculaire où le spectateur est plongé au cœur d'une cette course contre la montre pour l'arrestation de ces illusionnistes braqueurs. Insaisissablesen met plein la vue, la mise en scène et l'esthétisme sont très bien: c'est beau à voir alors qu'on en profite. Il ne décevra pas par son rythme, son humour bien employé ou la verve de Jesse Eisenberg et Woody Harrelson ! Les écouter est un plaisir et je pense notamment aux scènes d'interrogatoires (je ne vous redirai jamais assez d'aller voir les films en VO!). Il n'y a pas réellement de personnage principal dans ce film, c'est le mystère, la foi en la magie qui prévaut. Ne pensez pas que le film se concentre sur the four horsemen, nous n'apprenons rien sur eux et ils disparaissent aussi vite qu'ils sont devenus célèbres. Ils ne sont que des pions au service du mystérieux patron.

Beaucoup de questions restent sans réponses, c'est un peu dommage même si ça va de pair avec le thème de la prestidigitation où tout doit rester un secret. N'empêche qu'on reste sur notre faim. Le fait est que les scénaristes se sont aussi embarqué dans la magie (plus traditionnelle, plus fantastique) avec « l'oeil », le cercle suprême des magiciens mais c'est très mal exploité. Le film m'enthousiasmait énormément, j'étais portée par le scénario et son rythme jusqu'au twist final (le retournement de situation, la révélation) et voilà je suis redescendu de mon nuage. Déçue par la fin, néanmoins je reste très emballée par le film et le recommande surtout pour le show qui en met plein la vue et une intrigue quand même bien ficelée et surtout très efficace.


P.S. : un personnage (plus que secondaire) s'appelle Marie-Claire. Ils ont bien choisi ;-)

mardi 6 août 2013

Les Yeux jaunes des crocodiles




Journal de bord d'une lecture

Un billet, une note, une critique d'un autre genre qui voit le jour ce soir, sur la terrasse abritée mais qui laisse tout le loisirs de profiter d'un vent bienvenu rafraichissant après une autre journée bien ensoleillée de ce mois d'août 2013. Une idée m'est venue, peut être existe-t-elle déjà, je n'ai pas pris la peine de chercher; c'est de tenir une sorte de journal de lecture, au jour le jour. Quelles impressions suivent la découverte de personnages lors de la première lecture. L'idée n'a pas germé par hasard. Le roman de Pancol est assez épais, quelques 640 pages et pour rédiger une note après la lecture, j'avais peur d'avoir oublié bon nombre de détails et d'impressions.

Au commencement était la présentation des personnages, des univers, des petites choses que l'auteur dévoile dès les premières pages pour accrocher le lecteur: le fameux contrat de lecture. Pour Les Yeux jaunes des crocodiles, le contrat met un paquet de pages à s'établir, non pas les 30 habituelles qui permettent de décider si l'on va poursuivre ou non la lecture mais plutôt une centaine. Parce que ce roman englobe plusieurs héroïnes. Joséphine, Iris, Henriette, Josiane, sans oublier leurs conjoints respectifs. Une scène « d'ouverture » in medias res de ces femmes qui n'ont de prime abord rien en commun. Les premières pages n'étaient, je dois l'avouer, pas enthousiasmantes. C'est bien plus tard que l'on comprend la dimension du roman, en filigrane. Ces femmes sont en fait toutes intimement liées. Filles, mères, sœurs, maîtresses vivent chacune des déboires existentiels. Parce que c'est bien de leur capacité à se définir qui importe, les sentiments viennent ensuite. Se sentir aimé, se (re)construire après une rupture ou simplement exister dans un couple sont des questions traitées par Katherine Pancol à travers ses héroïnes. Les hommes ne sont pas en reste car les compagnons sont également sur la sellette. Eux aussi ont des craintes, des désirs et cherchent à évoluer. 

Je suis à la page 285 maintenant et elles ont déjà bien évolué, tout n'a pas encore été dévoilé, il reste encore bien du chemin à parcourir. Je ne dévoilerai rien de l'évolution de l'intrigue, ce n'est pas le but. 285 pages et je suis déjà un peu accro à ce livre, à cette histoire où tout s'entremêle. Les liens se tissent au fur et à mesure, les ponts se construisent entre les personnages. C'est à Joséphine que je m'identifie le plus, cette médiéviste chercheuse au CNRS qui traduit pour subsister, qui s'épanouit dans des fantasmes mais se torture l'esprit par manque d'assurance. 

Deux jours plus tard. Deux jours où je n'ai décroché mes yeux de ces pages.

En un coup de baguette magique, me voilà déjà à la fin! Ce n'est pas que le roman est palpitant, ce n'est pas un policier à suspense, juste une ronde autour de Joséphine. Ses amours, ses envies, ses emmerdes, et on ne s'en lasse pas! La preuve, on ne veut plus la quitter, elle est son entourage des fois attachant, des fois irritant. Sa sœur Iris et sa fille Hortense en tête pour l'irritation. Philippe et Zoé pour l'attachement. Tout n'est pas merveilleux non plus. Certaines intrigues me laissent pantoise parce que trop abracadabrantesque, je fais référence à l'énigme Shirley/Royal family qui dénote un peu, ainsi que Mick Jagger au téléphone avec Hortense... La fin est un peu bâclée aussi, certains personnages sont laissés sans nouvelles, peut être faut-il attendre La Valse lente des tortues?

L'écriture de Pancol est originale, dans le sens où elle mélange discours libre des personnages, leurs pensées avec le discours du narrateur. Au sein d'un même paragraphe on peut donc avoir les pensées de Joséphine à la première personne avec un commentaire du narrateur. Ça peut être troublant au départ et puis on s'habitue très facilement. Ensuite grâce sans doute à son écriture simple, sans fioritures mais fluide et entraînante, je ne décroche pas, je reste happée dans cette histoire subjuguée, comme Antoine, par les yeux jaunes des crocodiles.



samedi 3 août 2013

Oscar Wilde and the Nest of Vipers




This series still delivers adventures. For now I have read four of them. The first described previously is The Candlelight Murders, which has been followed by The Ring of Death, The Dead Man Smile and The Nest of Vipers lastly acquired during my stay in the UK. Volumes are rather unequal in quality but attachment to characters is a motivation sufficient enough to pursue book after book.

The first three books following the same pattern and narrative construction, it is then a good surprise to discover that the The Nest of Vipers bears some original writing. There is the usual introduction of the story by Robert Sherard; there he meets Oscar Wilde after he has come out of jail to announce him his will to publish a manuscript from an adventure involving HRH The Prince of Wales (next-to-become King Edward VII, son of Queen Victoria). Sherard makes Wilde read it. At this point the reader comes and enters the story. Being at the moment only a manuscript, Brandreth has cleverly chosen to present his work as pieces: Robert's notes or Conan Doyle's, letters from husbands to wives, telegrams or extracts from diaries. In other words various documents in order to grasp hints, thoughts or facts. The reader is thus carried from a point of view to another which ads a sense of immediacy for the reader who is willingly taken into the story and in a way made to participate event though the final answers are given by Oscar, and Oscar alone, without any hint given before. Mystery must be preserved.

Reading this new adventure was somehow refreshing and to speak more about the plot in itself, it happens that The Nest of Vipers focuses on a death (not too surprisingly) in the context of hysteria, the famous nineteenth century illness. Not to mention fantasy (fangtasy if I dared) with vampires gravitating towards our heroes. Our curiosity is also arisen by the presence of the Prince of Wales. HRH involved with a death, how so? How shocking! How deliciously readable.