dimanche 12 avril 2009

Watchmen









Zack Snyder nous avait déjà étonné avec les merveilles visuelles 300 ou Sin City. Il revient cette fois avec Watchmen, l'adaptation dur grand écran du célèbre comics de Alan Moore (V pour Vendetta), publié en 1987-1988 par DC Comics.

Le film se déroule dans une Amérique alternative de 1985 où les super-héros ont pris leur retraite et où l'Horloge de l'Apocalypse – le symbole de la tension entre les Etats-Unis et l'Union Soviétique- indique en permanence minuit moins cinq. Par exemple, le scandale du Watergate a été étouffé et Nixon en est à son cinquième mandat. Lorsque l'un des Watchmen est assassiné, Rorschach, un justicier dont le masque change en permanence (en référence au test), va découvrir un complot qui menace de tuer les super-héros du passé et du présent. Il reprend alors contact avec les anciens justiciers, maintenant à la retraite.

« Leur mission est de protéger l'humanité... Mais qui veille sur ces gardiens? »

Ces super-héros sans réellement de pouvoirs, hormis Dr Manhattan, connaissent la corruption, le doute, la folie et la dépression. L'intrigue part du meurtre d'un des Watchmen avec la fin du monde qui menace en toile de fond. Le thème central, symbolisé par un smiley qui revient de façon récurrente dans l'album et le film, est le sens de la vie dans le chaos de l'univers. De plus, Rorschach est le narrateur de l'histoire, tout comme dans le comic où il y tient son journal.

Ce n'est pas une histoire de super-héros comme les autres. Ici l'intrigue, autant que les personnages, est relativement (pour ne pas dire très) noire et une sorte de malaise pèse tout au long des 2h40 du film. Ce qui le rend d'autant plus intéressant à mes yeux. Les enjeux sont complexes dans cet univers un tantinet corrompu et les personnages ne sont pas manichéens.



Le générique nous en apprend beaucoup sur l'histoire des Watchmen. En 1940 se sont formés les Minutemen dont le Comédien faisait déjà parti. Plus tard, Les Watchmen ont pris la relève et se compose des justiciers suivant :

  • le Comédien, Eddie Blake de son vrai nom. Ancien agent du gouvernement américain. Egoïste, brutal, il est interprété par Jeffrey Dean Morgan

  • Dr Manhattan, Jon Osterman. Victime d'un accident lors d'une de ses expérience scientifique, il passe maintenant pour un dieu. Particularité : il est tout bleu et pas très souvent habillé. Il est interprété par Billy Crudup.

  • le Hibou, Dan Dreiberg a pris la relève du Hibou des Minutemen. A la retraite depuis 1977, il est quelque peu angoissé. Patrick Wilson endosse le masque du Hibou.

  • Ozymandias, a révélé son vrai nom : Adrian Veidt et est à la tête d'un empire financier. Connu pour être le plus intelligent au monde et dit avoir la vie inspirée de celle d'Alexandre le Grand. Il est interprété par Matthew Goode.

  • Rorschach (Walter Kovacs) possède un masque à l'image du test, et change sans arrêt. Parano avec un grand sens de la justice, il n'a pas pris sa retraite et réunit les Watchmen à nouveau. Jackie Earl Haley campe ce personnage à l'enfance difficile.

Et enfin,

  • le Spectre Soyeux II. Laurie Jupiter a pris la relève de sa mère, le premier Spectre Soyeux. Elle est la compagne du Dr Manhattan depuis 1977 et est jouée par Malin Akerman.



Pour continuer avec le générique..

Peut être pas le meilleur moment du film mais presque, en tous cas il est troublant, étonnant, captivant. Comme je l'ai dit précédemment, il retrace la genèse des Watchmen avec en fond sonore Bob Dylan et sa génialissime chanson « The Times They Are A-Changin' ». La chanson y est pour beaucoup dans cet engouement pour le générique mais surtout il est bourré de références, lesquelles je vais tenter de lister. Vous allez pouvoir voir entre autres, une superbe référence à la photo « V–J day in Times Square » de Alfred Eisensteadt. Je la trouve très bien faite. Et puis moins subtile il y a la Cène, l'assassinat de Kennedy, les premiers pas sur la lune, Andy Warhol, David Bowie, les Village People et Mick Jagger. On m'a dit que Truman Capote devait se trouver là aussi, mais je ne le trouve pas malheureusement.







vendredi 3 avril 2009

The Graveyard Book







Auteur de Science-Fiction, Neil Gaiman est connu pour des œuvres telles que Stardust ou American Gods. Avec The Graveyard Book, il nous livre une histoire plutôt faite pour les jeunes lecteurs. Je l'ai trouvé au rayon « enfants » de la librairie, by the way.

C'est l'histoire de Nobody « Bod » Owens un nourrisson recueilli, et rebaptisé, par les fantômes du cimetière d'à côté jusqu'où il a crapahuté le soir du meurtre de ses parents par le froid man Jack. Le livre est assez court et l'histoire s'étend sur environ 15 de la vie du garçon. Chaque chapitre raconte une aventure dans cet univers particulier dont Bod fait maintenant parti intégrante. Des personnages apparaissent, s'en vont, reviennent. Il grandit et découvre de nouvelles choses à chaque (més)aventure.

La structure du roman est assez simple et la trame principale assez classique. Les méchants refont surface à la fin et le héros les affronte avec l'aide de sa famille . Je parle de classique également dans le sens où on se demande toujours comment techniquement un gamin peut correctement vivre dans un cimetière. Ah la magie de la fiction, et puis dans ces histoires l'enfant est toujours avide de savoir et extrêmement doué. C'est plus pratique en effet. Attention je ne critique pas, l'histoire est assez plaisante même si elle reste gentille et simple. Des pointes de suspense arrivent aux bons moments, le rythme s'accélère à la fin. Parfait. Malheureusement la seule critique que je ferai est un sentiment d'inachevé en ce qui concerne le mobile pour le meurtre du garçon. Mentionné en une ou deux lignes maximum, ça ne nous avance pas, mais alors pas du tout... Dommage..ça aurait pu être mieux exploité. Comme le rôle du personnage Silas d'ailleurs. Enfin le livre se termine sur une petite question d'ordre morale entre monde des morts et monde des vivants.

Je le conseille tout de même, l'ambiance cimetière magie fantôme est très sympa.