dimanche 29 août 2010

The Expendables

LA CRITIQUE ÉCLAIR




Sylvester Stallone est un réalisateur prolifique quand il s'agit de s'attribuer le rôle titre et d'en faire une “petite” franchise, comme tels étaient le cas de Rocky, Rambo et maintenant de The Expendables. Autant l'avouer tout de suite, Rocky, Rambo et consorts ne m'intéressent pas. Néanmoins, le casting de The Expendables était très alléchant et le concept du film attractif. Ce n'est pas que j'aime les films testostéronés mais voir réunis certains des grands noms de l'action dans un film qui, à mon sens, sera bourré de second degré, est à ne pas manquer. Ils ne se prennent pas au sérieux et c'est la franche rigolade : boutades, références et auto-dérision s'allient au charisme musculaires de nos héros. N'imaginez pas que voilà LE grand film d'action. Il restera peut être dans les annales mais ce n'est pas par sa réalisation ou son scénario. On se moque presque de l'histoire ici. L'intérêt est de voir de l'auto-dérision, ainsi qu'un florilège de gros bras, de sang et d'explosions. Néanmoins, s'il n'y avait vraiment pas de second degré dans ce film, ça ferait peur autant pour le niveau du film que celui du réalisateur/scénariste.

Les dialogues ne brillent pas non plus par leur intelligence, mis à part peut être une scène sentimentalo-philosophique interprétée par Mickey Rourke et un discours «Cocktail»* par Jason Statham. Il faut dire aussi que la version française n'arrange rien, sauf à accentuer le second degré du film peut être. La caméra de Stallone est, malheureusement, trop nerveuse. Les plans en combat sont trop rapides et donnent un léger mal de tête. C'est dommage de ne pas mettre en avant les chorégraphies de combat, surtout celles de Jet Li, où les arts martiaux sont (légèrement) mis en avant. De plus, l'abondance de gros plans est, à force d'être usitée, étouffante pour les yeux et surtout pas esthétique. Sans parler du réalisme de certaines scènes, à commencer par le tatouage fait par Rourke! Il y a tout de même du positif : on rigole bien et LA scène du film avec ce bon vieil Arnold est un régal !


Au cas où vous vous demanderiez « Mais que peut bien signifier le titre? », une petite pause dictionnaire s'impose. Traduit, si vous penser de quelqu'un qu'il est « expendable », c'est qu'il ne vous est plus utile et que vous jugez pouvoir vous en débarrasser. (Collins Cobuild Dictionnary) Cela aurait pu être interprété comme un adieu au film d'action, mais avec le second volet en possible préparation, peut être pas...

* Sorti en 1988, Cocktail met en scène Tom Cruise en apprenti barman qui aime présenter publiquement ses productions poétiques spontanées.

vendredi 27 août 2010

Le Bruit des glaçons

LA CRITIQUE ÉCLAIR 

Comment vivre avec son cancer par Le Bruit des glaçons de Bertrand Blier.


C'est que la bande annonce était pour le moins alléchante. « Bonjour, je suis votre cancer » disait Albert Dupontel s'adressant à Jean Dujardin qui, un bac à glaçons dans une main, un verre de blanc dans l'autre, ne semble pas si décontenancé que ça. Comment résister à une intrigue si peu conventionnelle et à un duo d'acteurs millésimés? Véritable huis clos tragique digne d'une pièce de théâtre, Le Bruit des glaçons peut surprendre, voire même choquer. Ce n'est définitivement pas une comédie, même noire, mais un franc drame qui réunit un écrivain noyé dans l'alcool, sa gouvernante et leurs cancers.

Jean Dujardin endosse ici le rôle d'un homme sentimentalement meurtri qui n'a plus foi en rien mis à part sa bouteille de blanc. S'il a réussit dans l'écriture, il n'a pourtant plus goût à rien depuis que sa femme l'a quitté et vit maintenant reclus dans sa villa du sud de la France. Anne Alvaro joue la gouvernante, Louisa, avec une formidable retenue pour cette femme, secrètement amoureuse de son patron. Elle est la pierre qui fait que l'édifice ne chute pas, elle est le lien entre la « folie » de Charles et le monde extérieur, elle veille sur lui malgré ses propres tourments et notamment son cancer qui a refait surface incarnée par Myriam Boyer. Albert Dupontel est parfait dans le rôle du cancer : tantôt noir et professionnel, tantôt amical et curieux, c'est un personnage évidemment décalé qui reste toutefois dans son style, qui lui va si bien

Finalement, après les réflexions de Charles face à son cancer, le film prendra un tout autre air. Ce ne sera plus tant les discussions qui primeront mais des choix entre vie, mort, survie. Vont-ils s'abandonner à leurs cancers ou les combattre, et de ce fait trouver un nouveau sens à leurs vies qui se voyaient dans une impasse? Cela nous amène à plusieurs interrogation possibles sur le sens du film. Le cancer est il une punition, un ami, un moteur pour atteindre un fantasme? Et surement plus encore. Il n'existe qu'une façon de vous faire une idée.

jeudi 26 août 2010

Salt

LA CRITIQUE ÉCLAIR



Angelina Jolie se la joue agent secret menacée dans un film d'action/espionnage de haute voltige. Evelyn Salt est un agent de la CIA respectée et dévouée à son mari ainsi qu'à sa nation. Ou presque. On ne sait pas vraiment qui est Evelyn Salt. C'est que le doute plane sur la grande blonde – en parlant chiffon, c'est une couleur qui ne lui va pas - quand un russe débarque pour leur décrire une opération russe qui a toujours été relégué au rang de mythe et qu'il en profite pour les mettre en garde contre un attentat visant le président russe en visite officielle à New York. Le tout implique vous vous en doutez, Jolie alias Salt, un soit disant agent russe infiltré, dixit le russe. En quelques minutes c'est la panique à bord. Salt doit être interrogée mais alors qu'elle s'inquiète de la situation de son mari, elle va s'échapper à la Die Hard (doublé d'un esprit très MacGyver) de l'immeuble sécurisé. S'en suit la traditionnelle course poursuite spectaculaire - non, on y échappera jamais ! - et voilà le film bien lancé.

Evelyn Salt va nous surprendre, et encore, je n'en dis pas plus pour le suspense. Celui est plus ou moins maintenu jusqu'à la fin parsemé de rebondissement également plus ou moins attendus. Entre deux souvenirs de son mari et de son enfance, l'héroïne un peu torturée va joliment s'armer et faire voler en éclat plus d'un bâtiment. C'est ce qui fait la beauté des films d'action de nos jours. Il en faut toujours plus pour nous ébahir. Néanmoins on a vu pire en étalage de scènes d'action et de cascades difficilement réalistes mais tellement simples à exécuter pour notre héroïne aux faux-airs de Sidney Bristow. Du coup ça se laisse regarder. Il faut le reconnaître l'intrigue est tout de même intéressante même si je reste sceptique sur quelques parties du plan liées au « Jour X » celui-ci comploté par les russes pour détruire les États-Unis. La Guerre Froide est de retour, ça change du couple terrorisme - Moyen Orient. Je dis pourquoi pas, et pourquoi pas ce film même s'il ne restera pas gravé dans les esprits.


dimanche 15 août 2010

L'Apprenti Sorcier


LA CRITIQUE ÉCLAIR




Deux ans après le deuxième opus Benjamin Gates, le trio Disney-Bruckheimer-Turteltaub reprend du service. Disney et Bruckheimer sont une valeur sûre du divertissement familial, quelque soit le réalisateur. Nous l'avons remarqué aussi bien pour Pirates des Caraïbes (Gore Verbinski), Benjamin Gates (Turteltaub) ou Prince of Persia (Mike Newell) en mai dernier. La spécificité du duo de producteurs réside dans une intrigue à la fois simple mais séduisante, un humour qui fait mouche et quelques acteurs "valeurs sûres" eux aussi pour soutenir l'édifice. L'Apprenti Sorcier cultive les trois : les histoires de sorciers ont la cote, on rigole bien -et souvent- et on aime toujours autant Nicolas Cage et Alfred Molina, bien qu'ils ne nous livrent pas leurs meilleures performances! Certes toutes les scènes sont prévisibles, les bons sentiments pleuvent mais le film se laisse voir ; les effets spéciaux sont agréables à regarder, aussi.
Merlin et Morgane, magie blanche et magie noire, les bons et leurs ennemis : une intrigue manichéenne qui commence en 740 pour aboutir dans les années 2000 où, enfin, Nicolas "Balthazar" Cage -fidèle de Merlin- trouve le descendant magique de ce dernier qui aura assez de puissance pour vaincre enfin Morgane et son fidèle Horvath (Alfred Molina). Sauf que voilà le gamin est très peu sûr de lui, traumatisé par sa première rencontre avec le magicien et il est féru de physique. Comment le persuader que la magie existe bel et bien, et surtout qu'il est né pour ça? Celle-ci est expliqué par le biais de phénomènes physiques dûs à l'utilisation du cerveau tout entier. C'est un nouvel angle d'approche, c'est une bonne idée mine de rien. Les sorciers usent de "tours" plutôt sympa, par contre le jeunot, malgré sa grande puissance supposé, reste quelque peu routinier. Les adeptes de Disney apprécieront la scène fantasia-esque, les adeptes de Nolan apprécieront toute la référence à Tesla. C'est beau à voir mais la scène avec la petite blonde -eh oui, parce qu'il en faut une dans le collimateur du jeunot- est un peu ridiculo-sentimentale.

Que le film soit moyennement réussi ou réussi, le public a l'assurance de passer un moment agréable. Pour ce film-ci, tous les ingrédients sont là mais pourtant la sauce ne prend pas pour que la recette soit inoubliable. 

jeudi 12 août 2010

The Killer Inside Me





Sex and violence for free.

Lou Ford, notre héros, est un « officier de la loi » de la ville de Central City. Policier au grand cœur et à la gueule d'ange – celle de Casey Affleck, il est apprécié de tous. Son côté sombre nous est dévoilé pour la première fois lors de sa rencontre avec Joyce Lakeland (Jessica Alba), une prostituée livrant ses services aux abords de la ville. Après une petite altercation musclée, Lou se met à la battre tout en y prenant un plaisir malsain. On se demande quand sera-t-il satisfait, rassasié. Il s'excuse ensuite et, au grand étonnement de tout le public, Joyce s'offre à lui. Nait alors une relation amoureuse entre les deux qui les rend apparemment très heureux. Sauf que Lou a une idée derrière la tête... Une enquête s'ouvrira et Lou devra tout faire pour ne pas se faire prendre. L'instinct de survie primera. La gueule d'ange dissimulant le démon avait une autre fiancée dans les environs, Amy Stanton (Kate Hudson). Prêt à se marier, Lou confie néanmoins au spectateur une autre pulsion qui le ronge... 


Tout au long du film, nous suivons Lou de (très) près, il nous livre ses pensées, ainsi que ses souvenirs grâce à la voix-off de Casey Affleck au timbre particulier. Ce n'est pas sans rappeler le génial American Psycho où déjà nous suivions l'excentrique Christian « Patrick Bateman » Bale, psychopathe à ses heures. Lou souffre de graves problèmes, et ce depuis qu'il est gamin. Agressions, sadisme sexuel, violence : rien ne lui est épargné et à nous non plus par la même occasion puisque peu de choses sont suggérées. Le calme, l'acte commis de sang-froid et le plaisir de Lou rendent le film d'autant plus cru. De grosses faiblesses scénaristiques sont présentes, malgré l'accès aux pensées de Lou il reste des zones d'ombres pour le comprendre tout à fait, Joe Rothman reste un personnage ambiguë ou par exemple l'utilité de celui interprété par Bill Pullman est à discuter. Quant aux femmes, elles sont battues mais continuent d'aimer aveuglément. Même pour l'époque ce dévouement reste surprenant. Ce sont ce genre de petits détails qui font que l'on reste sur notre fin et qui rendent le film moyen alors que la matière première était extrêmement intéressante. On peut aisément expliquer le déficit informationnel par le fait que nous sommes dans la tête du « bad guy » d'où le manque d'information quant à son inculpation finale. Ce serait très réaliste en fait. Ici l'intérêt ne réside pas dans la résolution de l'affaire mais dans la psychologie de ce sociopathe. Le problème est que même celle-ci n'est pas très développée contrairement aux scènes de sexe et de violences – gratuites. Il y a peu d'indices mis à part l'assimilation sexe-violence présente depuis son enfance. Il exprime néanmoins maints regrets face à ses actes mais ne peut s'empêcher de les commettre. Les meurtres sont tout autant une obligation qu'un engrenage pour se protéger. Il sent pourtant que tout lui échappe mais croit peut être aveuglément pouvoir s'en sortir ou le réalise-t-il mais sans avoir la volonté de se préserver. Pour ma part je n'ai pas résolu cette ambiguïté. Lou nous (dé)livre donc petit à petit sa vraie nature faite de violences de plus en plus extrêmes jusqu'à un dénouement qui laisse coi tant il est abrupt et presque irréel.

The Killer Inside Me est avant tout le roman éponyme de l'américain Jim Thompson publié en 1952, traduit Le Démon dans ma peau par les éditeurs français. La question, récurrente quand il s'agit d'adaptations, est de savoir ce qui a été ôté ou changé. Peut être en apprenons-nous plus sur Lou. Si oui, pourquoi ne pas avoir encore plus exploité la voix-off?

lundi 9 août 2010

Indochine



Un jour on écoute une ou deux chansons pour se détendre et petit à petit on découvre un groupe, un univers composé de chansons qui nous parlent, qui nous transportent sans vraiment que l'on y fasse attention. Cette découverte, cette osmose presque, s'opère avec un groupe français en plus, c'est rare, mais quel groupe : Indochine. Après un retour fulgurant avec leur album Paradize en 2002, ils n'ont pas arrêté leur ascension. Ce fut l'album Alice et June en 2005, et l'année dernière La République des Meteors. Chaque album s'accompagne d'une tournée monumentale qui rassemble les foules et affiche complet dans de plus en plus de villes et de plus en plus tôt. Parce que Indochine, c'est surtout des perfomers qui font passer des émotions formidables sur scène.

Le Meteor Tour s'est étalé sur deux années, à guichets fermés ou presque. Résultat, les dates sont doublées dans presque toutes les villes. L'apothéose de la tournée, c'était le 26 juin 2010 au Stade de France, qui accueillait pour la première fois un groupe français. Paris c'est un peu loin, c'était un peu compliqué aussi, mais grâce à SFR et à leur retransmission du concert sur Internet, j'ai pu y être moi aussi. Ce qui fait que j'aurai assisté à quatre concerts du Meteor Tour en moins d'un an.

Quelle impatience lors de la première date, cela faisait 3 ans depuis le Alice et June Tour. Bien sûr, pour plus d'émotions, je suis dans la fosse, accompagnée de mon meilleur ami, l'inconditionnel d'Indochine. L'excitation est à son comble. Nous sommes à quelques mètres de la scène, « côté Boris » comme on dit – c'est à dire à droite. La gauche est surnommée « côté Oli », d'après les membres. Un rideau se dresse devant nous, pour l'ouverture : une introduction de cinq minutes pour nous faire encore plus trépigner d'impatience. Puis ça y est, le rideau tombe, la folie commence. C'est partie pour 2h30 de concert. Mon émotion est telle que des larmes me montent aux yeux. La foule en délire se déchaîne, le groupe nous entraîne.  Indochine c'est une montée d'adrénaline, c'est du bonheur qui parcourt notre corps et  qui libère nos inhibitions. Les chansons du nouvel album bien sûr, mais également leurs succès précédents (« Alice et June », « J'ai demandé à la lune ») et bien sûr, le medley et les éternelles (« Tes yeux noirs », « 3 nuits par semaine », « L'aventurier ») chantées par le public et non plus par Nicola Sirkis et qui s'accompagnent à chaque fois d'une intro spéciale. Chaleur, transpiration et fatigue étaient au rendez-vous mais c'était je crois le concert le plus intense auquel j'ai assisté. 

 
Retour vers le Zénith trois mois plus tard. Mais tout a changé. Une personne chère qui partageait notre passion pour le groupe nous a quitté et je n'ai plus goût à rien. Mais ça reste Indochine, comment renoncer à les revoir? Cette fois direction les gradins, pour assister au spectacle. Un petit pincement au cœur malgré tout pour les moments intenses que nous n'aurons pas cette fois. Bientôt le plus dur arrivera, les chansons avec tout leur sens qui me submergeront de souvenirs. Ces chansons qui m'ont accompagnées pour les plus heureux et les plus durs moments, et ce soir-là encore. Pourtant au fur et à mesure, Nicola et ses acolytes réussissent à me faire oublier ma tristesse, et alors le concert commence vraiment pour moi. Ils n'ont rien perdu de leur capacité à nous transmettre des émotions fortes sur scène. C'est comme revoir des amis après une longue absence. C'est un rendez-vous à ne pas manquer mais cependant trop rare.

Et pour finir, les festivals d'été pour clore la tournée, trois ans après le Alice et June Tour, me revoilà à la foire aux vins pour le Meteor Tour. A nouveau dans les gradins, laissons la fosse aux jeunes. Le paysage change, mais toujours la même émotion qui se fait ressentir sur le groupe et son leader qui ne sait plus quoi dire tellement il est ému par notre accueil. Finalement il ne s'y habituera jamais. Il nous donne tellement, c'est le moins que l'on puisse faire pour le remercier. Quelques nouveautés pour cet opus dont « Un jour dans notre vie », une chanson que j'ai toujours adoré. Quel joie d'entendre les « vieilles » chansons sur scène. A nouveau 2h30 de bonheur où nous donnons toute notre énergie pour vivre le concert comme il se doit. Pour vivre encore plus fort. Chaque chanson est chantée en chœur par le public, des fois Nicola se trompe dans les paroles mais personne ne lui en tient rigueur.

Trois concerts qui se ressemblent mais qu'on vit à chaque fois comme le premier. Je suis toujours aussi fascinée par ce groupe et ce qu'ils peuvent faire passer à travers leur musique. Il est d'autant plus dur d'expliquer et de pouvoir transmettre de telles émotions à une personne extérieure. Comment faire comprendre qu'un simple groupe, de simples chansons puissent nous emporter comme ils sont capables de le faire. C'est pour le moins surprenant. C'est simplement le phénomène Indochine qui s'opère depuis quelques trentaines d'années et qui rassemble encore et toujours un nombre incroyable de personnes.

Merci.

lundi 2 août 2010

Night and Day (Knight and Day)

LA CRITIQUE ÉCLAIR



Selon la bande annonce de Night and Day / Knight and Day (d'ailleurs pourquoi changer le titre? Les français sont pas si ignares...) : un agent secret qui est « encombré » d'une blonde un peu gaffeuse mais cependant « douée ». Le titre français fait appel à une opposition, cela ne vous rappellerez pas, par hasard, l'intrigue du génialissimement raté Kiss and Kill / Killers? -Moi si. La seule différence c'est que la casting est déjà plus sérieux, avec des acteurs moins typé comédie lourde. Exception faite de Cameron Diaz mais elle a plus de bagage que Katherine Heigl. Certes, la bande annonce ne fait pas tout et en creusant un minimum on fait la différence. On gardera en mémoire plus sérieux.
Malgré un début trop long et trop lent, les événements s'enchainent bientôt pour nos yeux avident d'action : un avion qui s'écrase, une course poursuite « Grand Theft Auto », des commandos, des tirs partout. Un film d'action normal en somme. Rien de bien exceptionnel dans tout ça. Le réalisateur James Mangold (3h10 pour Yuma, Walk the Line, Identity) s'essaye à un nouveau genre.


Tom Cruise (Roy Miller / Matthew Knight – voilà pour expliquer le jeu de mot du titre) est un agent secret qui tente de protéger un petit génie et son invention, une petite batterie appelée le Zéphir. Cameron Diaz (June Evans) est la blonde innocente qui se retrouve impliquée dans le schmilblik entre Cruise, des trafiquants d'armes espagnols et un co-équipier véreux. Bien que Roy veuille garder June avec lui pour la protéger - et l'endormir pour la trimballer à travers le globe par la même occasion, elle choisit délibérément de le suivre quand il lui laisse l'occasion de rentrer chez elle pour continuer sa vie. Mais quand serait-il de l'histoire si elle l'avait quittée, pas bien loin en effet. Il faut une grande blonde dans le sillage du beau brun, pardi! Quelques rebondissements seront également au rendez-vous, très classiques mais sait-on jamais, peut être que le scénariste ont voulu nous détourner de la routine, alors on y croit -un peu.


Qu'est ce qui fait la particularité de Night and Day? Pas grand chose finalement. Les scènes d'actions sont farfelues et impressionnantes c'est certains, mais on rit rarement, enfin moi plutôt, la voisine insupportable sur le siège d'à côté riait pour nous deux... Exception faite d'un Tom qui se balance tout en balançant sa réplique culte du film : « je gère ». L'intrigue est classique, les scènes d'actions là où on les attend et souvent comme on les attend. De plus, la fin est très tirée par les cheveux, trop « happy end », ça en devient même un peu ridicule, ce qui nous écarte de l'esprit du film. Il reste un divertissement, et pour cela Night and Day remplit le contrat.

P.S. : Est seulement moi qui trouve que le synopsis ne colle pas au film? Cf Allociné