lundi 9 août 2010

Indochine



Un jour on écoute une ou deux chansons pour se détendre et petit à petit on découvre un groupe, un univers composé de chansons qui nous parlent, qui nous transportent sans vraiment que l'on y fasse attention. Cette découverte, cette osmose presque, s'opère avec un groupe français en plus, c'est rare, mais quel groupe : Indochine. Après un retour fulgurant avec leur album Paradize en 2002, ils n'ont pas arrêté leur ascension. Ce fut l'album Alice et June en 2005, et l'année dernière La République des Meteors. Chaque album s'accompagne d'une tournée monumentale qui rassemble les foules et affiche complet dans de plus en plus de villes et de plus en plus tôt. Parce que Indochine, c'est surtout des perfomers qui font passer des émotions formidables sur scène.

Le Meteor Tour s'est étalé sur deux années, à guichets fermés ou presque. Résultat, les dates sont doublées dans presque toutes les villes. L'apothéose de la tournée, c'était le 26 juin 2010 au Stade de France, qui accueillait pour la première fois un groupe français. Paris c'est un peu loin, c'était un peu compliqué aussi, mais grâce à SFR et à leur retransmission du concert sur Internet, j'ai pu y être moi aussi. Ce qui fait que j'aurai assisté à quatre concerts du Meteor Tour en moins d'un an.

Quelle impatience lors de la première date, cela faisait 3 ans depuis le Alice et June Tour. Bien sûr, pour plus d'émotions, je suis dans la fosse, accompagnée de mon meilleur ami, l'inconditionnel d'Indochine. L'excitation est à son comble. Nous sommes à quelques mètres de la scène, « côté Boris » comme on dit – c'est à dire à droite. La gauche est surnommée « côté Oli », d'après les membres. Un rideau se dresse devant nous, pour l'ouverture : une introduction de cinq minutes pour nous faire encore plus trépigner d'impatience. Puis ça y est, le rideau tombe, la folie commence. C'est partie pour 2h30 de concert. Mon émotion est telle que des larmes me montent aux yeux. La foule en délire se déchaîne, le groupe nous entraîne.  Indochine c'est une montée d'adrénaline, c'est du bonheur qui parcourt notre corps et  qui libère nos inhibitions. Les chansons du nouvel album bien sûr, mais également leurs succès précédents (« Alice et June », « J'ai demandé à la lune ») et bien sûr, le medley et les éternelles (« Tes yeux noirs », « 3 nuits par semaine », « L'aventurier ») chantées par le public et non plus par Nicola Sirkis et qui s'accompagnent à chaque fois d'une intro spéciale. Chaleur, transpiration et fatigue étaient au rendez-vous mais c'était je crois le concert le plus intense auquel j'ai assisté. 

 
Retour vers le Zénith trois mois plus tard. Mais tout a changé. Une personne chère qui partageait notre passion pour le groupe nous a quitté et je n'ai plus goût à rien. Mais ça reste Indochine, comment renoncer à les revoir? Cette fois direction les gradins, pour assister au spectacle. Un petit pincement au cœur malgré tout pour les moments intenses que nous n'aurons pas cette fois. Bientôt le plus dur arrivera, les chansons avec tout leur sens qui me submergeront de souvenirs. Ces chansons qui m'ont accompagnées pour les plus heureux et les plus durs moments, et ce soir-là encore. Pourtant au fur et à mesure, Nicola et ses acolytes réussissent à me faire oublier ma tristesse, et alors le concert commence vraiment pour moi. Ils n'ont rien perdu de leur capacité à nous transmettre des émotions fortes sur scène. C'est comme revoir des amis après une longue absence. C'est un rendez-vous à ne pas manquer mais cependant trop rare.

Et pour finir, les festivals d'été pour clore la tournée, trois ans après le Alice et June Tour, me revoilà à la foire aux vins pour le Meteor Tour. A nouveau dans les gradins, laissons la fosse aux jeunes. Le paysage change, mais toujours la même émotion qui se fait ressentir sur le groupe et son leader qui ne sait plus quoi dire tellement il est ému par notre accueil. Finalement il ne s'y habituera jamais. Il nous donne tellement, c'est le moins que l'on puisse faire pour le remercier. Quelques nouveautés pour cet opus dont « Un jour dans notre vie », une chanson que j'ai toujours adoré. Quel joie d'entendre les « vieilles » chansons sur scène. A nouveau 2h30 de bonheur où nous donnons toute notre énergie pour vivre le concert comme il se doit. Pour vivre encore plus fort. Chaque chanson est chantée en chœur par le public, des fois Nicola se trompe dans les paroles mais personne ne lui en tient rigueur.

Trois concerts qui se ressemblent mais qu'on vit à chaque fois comme le premier. Je suis toujours aussi fascinée par ce groupe et ce qu'ils peuvent faire passer à travers leur musique. Il est d'autant plus dur d'expliquer et de pouvoir transmettre de telles émotions à une personne extérieure. Comment faire comprendre qu'un simple groupe, de simples chansons puissent nous emporter comme ils sont capables de le faire. C'est pour le moins surprenant. C'est simplement le phénomène Indochine qui s'opère depuis quelques trentaines d'années et qui rassemble encore et toujours un nombre incroyable de personnes.

Merci.

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