dimanche 18 mars 2012

The Understudy




David Nicholls est l'auteur du roman nouvellement célèbre en France Un jour (One Day), qui est son troisième en fait. Avant ça, il a écrit Starter for Ten et, plus à propos aujourd'hui, The Understudy (la doublure), qui me fait dire que je dois me procurer Starter for Ten assez rapidement, One Day étant déjà sur l'étagère.

The Understudy, c'est l'histoire du tristement pas célèbre Stephen C. McQueen, à ne pas confondre avec le célèbre américain. Ce cher Stephen aime le cinéma, il aime jouer, il rythme sa vie avec des didascalies. Sauf que ses rôles de prédilections sont soit des écureuils chantant, soit des cadavres sur tables d'autopsies ou comme récemment la doublure au théâtre du 12è homme le plus sexy du monde Josh Harper. Oui, Stephen n'a pas de chance et attend son big break, le moment où il sera enfin sur le devant de la scène. Convié à l'anniversaire de la grande star Harper, Stephen rencontre sa femme, Nora. Sexy, drôle et pas très heureuse, elle trouvera en Stephen un allié de choc.

Comment faire pour faire comprendre à son ex-femme et sa fille de 7 ans que sa carrière d'acteur n'est pas une voie sans issue? Comment obtenir son big break? Comment ne pas trop tomber amoureux de la femme de la star? Autant de questions qui trouveront réponses dans ce roman hommage au cinéma à l'humour extraordinaire et au rythme soutenu. Les commentaires de Stephen sur sa vie, ses amours et ses emmerdes sont incroyablement percutants et intelligemment drôles. The Understudy se dévore et régale son lecteur. Pour peu que vous aimiez le cinéma et l'humour British, ce roman est fait pour vous! Il n'a pas encore été adapté au cinéma, mais je ne pouvais m'empêcher de visualiser l'excellentissime Simon Pegg dans le rôle Stephen qui serait tout bonnement parfait.

mardi 13 mars 2012

The Raven






Edgar Allan Poe est mort le 7 octobre 1849, la légende dit que les quelques jours qui ont précédés sa mort restent un mystère... d'où le film de James McTeigue qui imagine quels ont été ces derniers jours, à savoir œuvrer à démasquer un tueur en série qui s'inspire de ses histoires macabres pour commettre des atrocités et s'approcher de Poe, son idole.

Un début en dent de scie, qui oscille entre gore et mise en place du personnage de Poe et des meurtres. Le tout n'est pas très convaincant mais soit, attendons la suite. Sauf que à part utiliser l'univers de l'auteur américain, le film ne sort pas de l'ordinaire. On fait du neuf avec du vieux si on peut dire : prenez un auteur bien connu mais mystérieux, saupoudrez d'atmosphère victorienne bien glauque (oui, même dans le Baltimore du milieu 19è) avec un zeste de folie et voilà un thriller d'époque vaguement frais. Le thriller reste correct néanmoins, il n'est pas trop lent, on se laisse embarquer dans l'enquête et l'esthétique est plus qu'honorable.

John Cusack trop peu présent sur les écrans, ainsi que Luke Evans sont plutôt bien, même si on aurait aimé un petit quelque chose en plus. On peut rapprocher The Raven d'un From Hell qui était prometteur mais qui au final ne transcende pas. Pourtant il avait tout pour séduire. Le réalisateur ne lésine pas non plus sur le sang et les images parfois chocs qui lui ont valu un PG-15 ici en Angleterre.

Sortie française le 20 juin sous le titre L’Ombre du mal, et voici le trailer :

lundi 12 mars 2012

This Means War

LA CRITIQUE ÉCLAIR




Prenez deux agents secrets, deux belles gueules, qui se retrouvent à sortir avec la même fille. L'un est dragueur, et l'autre plutôt timide et le problème c'est qu'ils sont comme des frères, mais plus pour longtemps parce que leur devise sera « que le meilleur gagne ». 

La semi compétition prendra des allures de guerre ouverte entre nos deux compères. Merci au matériel haute technologie pour rendre la chose plus piquante. La belle Lauren aura un choix difficile à faire entre FDR le séducteur ou Tuck l'anglais timide (moi je choisis Tuck sans hésitation).

Mot d'ordre de ce divertissement : le second degré, du moins on l'espère ! La scène d'ouverture pour présenter nos deux gaillards est un sous Alias assez pathétique. On n'y croit pas une seconde, mais il fallait bien introduire le gros méchant allemand (à défaut d'un français). Bah oui un méchant, sinon c'est moins marrant d'avoir des agents secrets. Et il faut dire que cet aspect du film est quand même très ridicule. De l'accent à la façon dont Heinrich (of course) retrouve nos héros pour assouvir sa vengeance (normal!). 

Outre cela, le film est étonnamment drôle et on passe un bon moment si on ne cherche pas plus que ça car aussi bien l'intrigue que l'action ne volent pas bien haut. Pas non plus de performance haut niveau pour notre trio quoi que je trouve que Tom Hardy s'en sort plutôt pas mal.

Sortie en France le 21 mars sous le titre Target.

dimanche 11 mars 2012

The Best Exotic Marigold Hotel



The Best Exotic Marigold Hotel

...for the elderly and beautiful.

Ce film là sera dans le haut du classement de 2012. C'est une pure merveille pour ceux qui aiment l'atmosphère anglo-saxonne, et indienne par la même occasion.

Un groupe de séniors anglais, inconnus les uns pour les autres, se retrouvent en Inde alors qu'ils se rendent au Best Marigold Hotel. Tous viennent d'horizons bien différents et n'ont quasiment rien en commun, sauf une chose : devoir faire face au taudis qu'est l'hôtel et s'adapter à la vie en Inde avec le bruit, la pauvreté et la surpopulation. Pourtant ils ne sont pas venus là par hasard. Que ce soit par chagrin, problèmes financiers ou recherche d'amour, ils espèrent tous un nouveau départ en Inde.

Pour porter à l'écran ses pauvres ères à la recherche d'une nouvelle vie, rien moins que Judi Dench, Bill Nighy, Tom Wilkinson ou Maggie Smith pour n'en citer que quelques uns. Très encourageant! Ils livrent une performance simple et pudique pour des personnages qui ne sont en aucun cas des caricatures. Ma préférence va au personnage de Maggie Smith qui est à mourir de rire. Ensuite, qui dit Inde, dit forcément le jeune Dev Patel depuis le succès de Slumdog Millionnaire. Le jeune idéaliste aura bien du mal à réaliser ses projets pour l'hôtel et sa vie amoureuse. C'est là qu'entre en scène les enjeux du mariage arrangé en Inde.

Marigold Hotel, pour les intimes, est un film dont on ne peut que ressortir le sourire aux lèvres sans explication particulière. Le film alterne rires et larmes avec un dosage excellent. Outre des images fabuleuses, ce film n'est peut être pas à classer dans les chefs d'œuvres mais c'est néanmoins une comédie dramatique franchement réussie qui ravira tout spectateur, et ça c'est une certitude. On savoure les situations, les caractères de ces séniors et des dialogues hauts en couleurs de rigueur pour Jaipur.

N'oubliez pas que « Everything will be all right in the end... if it's not all right then it's not the end. »

Trailer en attendant le 9 mai 2012.


mardi 6 mars 2012

The Constant Princess






Premier volume de la grande série de Philippa Gregory sur les Tudor qui s'intéresse de près à la vie de Katherine, ou Catalina, infante d'Espagne. Belle-fille du roi Henry VII, épouse d'Arthur d'abord et future reine du roi Henry VIII.

Tout d'abord, The Constant Princess est un roman à titres. Princess of Wales, Infanta of Spain, wife of Arthur, Dowager Princess (titre de veuvage à la mort d'Arthur), Queen of England, autant de titres attribués à Katherine d'Aragon. Dès sa naissance ou presque Katherine est promise au trône d'Angleterre; toute son éducation s'est ainsi basée sur point. Le choc des cultures est pour le moins rude pour la jeune fille: il fait froid, les règles d'hygiène sont quasi inexistantes et les fruits et légumes sont dit mauvais pour la santé (ah ah!). A première vue ce n'est pas non plus le grand amour avec fiancé puis époux, Arthur. Heureusement cela change assez vite et nous voilà au cœur d'une histoire d'amour incroyablement touchante et prenante. Pas de spoiler ici si je vous dit que malheureusement ce sera de courte durée et que bientôt Arthur ne sera plus là. Vient alors une lourde promesse faite par Katherine : devenir reine à tout prix auprès de 'Harry', le petit frère... L'espagnole, fière et tenace, devra surmonter bien des épreuves pour enfin monter sur le trône. C'est ce que la suite du roman raconte. C'est là que je laisse la place à la prose de Philippa Gregory.

Le roman alterne une narration à la troisième personne, mais toujours ou presque du point de vue de Katherine qui est vraiment le cœur du roman, avec des parties à la première personne, celle de Katherine toujours, qui reprend en son for intérieur les événements passés en les commentant. Nous avons donc un mélange assez intéressant de focalisations qui ajoutent un petit plus à ce roman. Que dire du personnage principal? Il lui faudra beaucoup de temps pour devenir elle-même et non plus se baser sur un titre. Un nombre important de répétition également à travers le roman qui deviennent assez lourdes comme les appels à sa mère en Espagne, Arthur, ou encore à Dieu. Elle en devient agaçante même; son caractère fier est omniprésent dans le texte tout comme sa constance, sa ténacité face à l'adversité. Heureusement, la maturité prend le dessus et le personnage évolue.

Le roman ne quitte pas, ou très peu, tellement l'histoire est bien ficelée, et crédible qui plus est, bien que romanesque! Ce volume constitue une excellente mise en bouche pour toute la série de Gregory, et un soulagement face à ma légère déception de la lecture du cinquième volume, The Virgin's Lover.

Pour ceux qui ne se sentent pas le courage de lire en anglais, j'espère que ces volumes vont bientôt être traduit en français. Pour l'instant vous pouvez retrouver les deuxième et troisième en français, dû au succès de l'adaptation cinématographique avec Natalie Portman, Scarlett Johansson et Eric Bana. Les titres sont Deux sœurs pour un roi et L'héritage Boleyn.

lundi 5 mars 2012

Carnage




En quelques mots.

Un couple antagoniste (quoi que, mais aux styles différents) se rencontre après une altercation entre leurs fils. Le tout est relativement cordial et aurait pu le rester. Sauf que petit à petit le ton monte (Jodie Foster est super pointilleuse et revient sans arrêt sur le sujet de discorde) et monte, dans un crescendo subtil jusqu'à ce que l'entretien devienne des jouxtes verbales révélatrices. Les règlements de comptes volent et le spectateur se régale en savourant le popcorn tout en comptant les points.

« I believe in the god of carnage »

Polanski se fait un boulot facile avec une adaptation d'une pièce de théâtre. J'ai beaucoup aimé ce film sur la forme, par contre c'est sur le fond que j'ai des retenues. Les dialogues sont géniaux, les personnages névrosés comme on aime et les acteurs vraiment fantastiques. Jodie Foster bouillonne, Kate Winslet explose et Christoph Waltz est d'un cynisme parfait.

Le problème c'est qu'on a l'impression que Polanski a filmé la pièce de théâtre en temps réel. Faire la différence reste le challenge des adaptations théâtrales. Carnage, c'est un peu trop de théâtre et trop peu de cinéma. Style voulu? Très certainement. Ça reste un huis-clos tout de même.

dimanche 4 mars 2012

War Horse

Réaction à chaud.



Pas une grande réussite de Spielberg (mais est-il un si bon réalisateur que ça, sera toujours un grand débat pour moi) que ce War Horse au sentimentalisme exacerbé. Une histoire qui dès le départ veut vous faire pleurer toutes les larmes de votre corps grâce à une bande son redondante et trop marquée, des dialogues/commentaires sur le courage, la bravoure et j'en passe du héros, sans parler des trémolos forcés dans la voix en veux-tu en voilà. Tout ce qui fait recette. Au bout de 20 minutes j'ai déjà dépassé mon seuil de tolérance.

La musique est outrageusement inspirée de Docteur Quinn, femme médecin, au point de m'attendre à la voir débarquer d'une scène à l'autre à bord de son train. Quand la mélodie revient toutes les 10 minutes je vous laisse imaginer mon état de nervosité au bout des 2h26 de pellicule. John Williams, que vous est-il arrivé vous qui êtes un si grand bonhomme dans le milieu? Preuves à l'appui ci-dessous.

Pour nous sortir de grands acteurs il est fort mais pour faire dans l'original on repassera. Le film est bourré de clichés familiaux, encore pour nous tirer la larmichette. Ah mais je viens de comprendre, c'est une production Disney. On veut tuer le cheval mais non le gamin fait tout pour l'empêcher. Tout le village se ramène pour le narguer et le meilleur : la pluie, rien de tel pour augmenter le dramatisme d'une scène. Je pourrai continuer longtemps mais je risque de me faire des ennemis...

Ensuite la guerre vu par les chevaux, j'admets c'est horrible, appelons Brigitte Bardot et Eve Angeli ! 


Donc pour la musique. Clip 1 : Dr Quinn, les premières secondes suffisent pour vous faire une idée de la mélodie, ne vous torturez pas non plus j'en serai désolée. Clip 2 : BO de War Horse, là il faut attendre un peu plus (0:40).




















C'est moi ou je me suis fait un trip 90s toute seule ?

The Vow



The Vow est un drame romantique dont la sortie programmée le jour de la Saint-Valentin au Royaume-Uni était un tour de force commercial de la part des annonceurs. La séance était composée principalement de couples, avec une ou deux roses rouges parsemées dans la salle. How cliché. Et puis il y avait moi, qui me fait une sortie Saint-Valentin toute seule; et puis ça valait le coup!

Paige et Leo (Rachel McAdams et Channing Tatum) sont mariés et heureux, sauf qu'un accident plonge Paige dans le coma (ta ceinture! On ne le répétera jamais assez). A son réveil, elle ne se souvient plus de son mari. Pour elle, elle est encore fiancée à Jeremy (Scott Speedman) et sur les bancs de la fac de droit, une toute autre vie qu'elle avait décidé d'abandonner. Leo essaye de rester calme et pense que tout s'arrangera jusqu'à que les beau-parents arrivent et fassent tout pour récupérer leur fille à nouveau. Prochaine étape, retrouver sa place dans la vie de sa femme. Et c'est pas gagné d'avance. Je m'arrête là sinon il n'y aura plus de surprises. Leo supporte toute cette situation avec un calme inimaginable. Forcément on se met à sa place, forcément on prend partie pour lui, forcément on est touché. Ils savent ce qu'ils font ces saligauds!

Vous l'aurez compris. The Vow est un film de filles qui fonctionne à merveille et qui plaira à tout cœur tendre. Messieurs vous laissez-vous tenter? Ce n'est pas du romantisme guimauve, c'est déjà ça. J'essaye de ne pas être trop dithyrambique parce que ce n'est pas non plus un grand film, bien qu'il m'ait vraiment plu et que je ne saurai que trop vous le conseiller! Rachel McAdams retrouve un type de rôle qui lui va comme un gant depuis The Notebook. Je reste un peu sceptique sur le charisme de Channing Tatum mais il a quelques scènes réussies.

Nous vendre un peu de rêve quand nous en avons besoin ? Mission réussie.


Je te promets, en français, avec une sortie française le 16 mai. En attendant, toujours le trailer :