samedi 24 mai 2008

Indiana Jones et le royaume du crane de cristal



Quatrième opus de la saga Indiana Jones commencée en 1981 par les Aventuriers de l’Arche Perdue, suivi par Le Temple Maudit en 1984 et La Dernière Croisade en 1989.

On sent bien les dix-neuf années qui s’écoulent entre la sortie du troisième et du quatrième volume de la saga. « Papy Indy » nous revient en forme certes mais seulement grâce aux cascadeurs malheureusement. J’ai lu un jour alors que le film était en préparation que Harrison Ford avait réalisé lui-même certaines cascades. Je me demande bien lesquelles.

L’action se déroule donc en 1957, en pleine Guerre Froide opposant les Etats-Unis à la Russie. On se pose tout d’abord la question : mais où sommes nous ? On nous présente un Indy ancien agent double de la CIA, haute figure de la Seconde Guerre Mondiale. Euh… oui d’accord mais qu’en est-il de l’imminent professeur Henry Jones Jr, archéologue à la recherche du patrimoine de l’humanité ? Heureusement cet hors sujet cinématographique ne dure qu’un temps et on le retrouve vite dans son habitat naturel, à savoir l’université. Ouf.

Avec le visionnage des trois premiers opus juste avant celui-ci, il est de très dur de ne pas soutenir de comparaison entre l’ancien et le nouvel Indy. A mon avis on peut dissocier les deux. Plus d’action qu’auparavant, moins drôle (le duo Connery-Ford était quand même hilarant)

Coté nouveau personnage il y a Mutt. Fils d’Indiana d’après les rumeurs ? La présence de Marion (la Indiana Girl des Aventuriers de l’Arche Perdue) le confirme bien avant qu’elle l’avoue au papa.

Du point de vue de l’histoire, peu mieux faire, beaucoup mieux. Spielberg a un peu trop louché sur l’intrigue de Stargate... Eh oui malheureusement Steven nous sort des aliens de son sac et les mêle à la culture maya (dans Stargate, les aliens aussi, ou des entités supérieures dans tous les cas, avaient apporté la lumière sur des égyptiens d’un monde parallèle). Le mélange archéologie-aventure-science-fiction fait tache dans l’univers Indiana Jones. Par contre petit coup de gueule pour certains décors qui font trop décors de studio, c’est trop flagrant, notamment lorsque Mutt et Indiana se trouvent à Akator. Dommage.

To conclude, ah non pardon.

Donc ce quatrième Indiana est assez drôle malgré une histoire moyenne, les scènes d’action sont un peu tiré par les cheveux mais cela reste néanmoins un bon divertissement on aurait préféré un meilleur cru, il faudra s’en contenter. Cela reste dans l’esprit des anciens, mais il n’est pas grandiose. Re-dommage.

PS : Oubli de dernière minute. Une scène tellement hors sujet que je l'avais même oubliée. Toujours au début du film Indiana s'échappe et se retrouve dans une ville déserte qui va servir à quoi? à un essai nucléaire. On se croirait dans le prologue de La colline a des yeux...bien sûr il y reste piégé mis est sauvé parce qu'il se met dans un frigo.
On pourrait croire que je n'ai pas du tout aimé ce quatrièm volet mais bon.. tellement de choses qui auraient pu être meilleures.

jeudi 8 mai 2008

La Philosophie dans le boudoir

Donatien Alphonse François, Marquis de Sade,


Sade.


Pour paraphraser un peu, la philosophie dans le boudoir ou les instituteurs immoraux, dialogues destinées à l'éducation des jeunes Demoiselles. 1795.





Oeuvre abordée en cours, pièce adaptée cette saison au TNS, je me suis décidée à la lire. Pour résumer, nous avons trois libertains : Mme de Saint-Ange, son frère le Chevalier et Dolmancé unis en tant qu'instituteurs de la jeune et innocente Eugénie. Suivent alors les fameuses leçons d'initiations sexuelles et philosophiques. On rit, on est choqué et bien sûr on est impressionné par la rhétorque de Sade.


Il faut dire que la pièce nous a laissée une très bonne impression. mise en scène originale avec des jeux de rideaux parfaitement adaptés à l'ambiance de l'oeuvre et à son sujet. Tout est suggéré, rien n'est montré, ou presque. Les mots se substituent aux actes mais au fur et à mesure,sur scène les chairs se dévoilent, les scénettes sont plus explicites.
La rhétorique de Sade, à son meilleur niveau, réside en le discours "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" où les mots et les idées s'enchaînent parfaitement. Bien que difficile à suivre quand on l'écoute sur scène on peut mieux l'apprécier lorsqu'on le lit.
Par rapport à l'oeuvre, le metteur en scène (en l'occurence une femme, Christine Letailleur) a ajouté une fonction supplémentaire aux personnages des valets. Ils ont en charge le déplacement des rideaux et créent une ambiance joviale en poussant les cris qui correspondent aux ébats de derrière le rideaux, parce que oui, tout se passe derrière un rideau blanc.


A l'image de la pièce, évidemment, le livre reste très drôle quoique plus cru et bien plus violent.


Ce fut également très dur de visualiser certaines scènes. Par hasard j'ai trouvée cette gravure qui servira d'exemple à ce qu'on peut trouver dans La Philosophie dans le boudoir