mercredi 21 juillet 2010

Tamara Drewe


Stephen Frears n'est autre que le merveilleux réalisateur de Mary Reilly, Les Liaisons dangereuses et plus récemment The Queen et Chéri, pour n'en citer que quelques-uns. Il était donc évident de se ruer pour voir son nouveau film, Tamara Drewe où cette fois-ci Frears nous entraîne dans un village paumé de l'Angleterre.



Bienvenue à Ewedown, où la fierté locale réside dans une ferme-gîte pour écrivains en mal d'inspiration ou d'endroit propice à l'écriture. Stonefield est en effet un lieu idéal -mais pas idyllique- tenu essentiellement par Beth, épouse de l'auteur à succès -et mari très volage- Nicholas Hardiment. Avouons-le, Beth est une bonne poire. Elle tape, corrige et améliore les romans de son mari, lequel ne trouve rien de mieux à faire que de continuellement la tromper. Pour la suite des personnages secondaires les plus importants présentons Andy, l'homme à tout faire de Stonefield, Glen, un universitaire spécialiste de Thomas Hardy en mal d'inspiration. Pour finir, deux adolescentes qui s'ennuient profondément vont se débrouiller pour que ce ne soit plus le cas. Et attention les dégâts. Alors que le calme et l'ennui vont bon train, une charmante jeune fille encore assez mystérieuse arrive en ville : Tamara Drewe. Tamara est de retour à Ewedrown pour reprendre en main la maison pseudo familiale suite au décès de sa mère. Sauf que la jeune fille a bien changé, et surtout, elle a un nouveau nez (qui en fait, « n'est pas nouveau, mais juste plus petit »). Bien entendu, son arrivée sera le déclencheur pour moult rebondissements, et notamment dans la vie du paisible domaine de Stonefield. Elle va tour à tour susciter souvenirs, désirs et jalousies. C'est que Nicholas -ou Nichol-ass (nico-nnard)- aime bien loucher sur la belle et sautera sur la moindre occasion pour finir dans son lit. Sans oublier Andy, son amour de jeunesse.

La vie à Ewedown sera d'autant plus troublée quand Tamara y ramènera une rock star londonienne, Ben Sergeant et son chien terroriseur de vaches, Boss. C'est là que les choses sérieuses vont commencer. A force d'être littéralement obsédées par Ben, nos deux adolescentes ennuyées aux hormones affolées vont semer une zizanie telle que Tamara sera dans le pétrin et Nicholas aux anges...au grand malheur de Beth. Si vous pensiez vous ennuyer, c'est pas gagné!




La machine est lancée, à nous de savourer. Il y a de plus une petite musique thème qui, je trouve, est génialissimement trouvée pour le style du film. Ce n'est pas une pure comédie ordinaire, quelques drames s'immiscent tout de même parmi les personnages. En fait, c'est surtout une comédie britannique, et ça se voit! Peut être le cadre, peut être l'humour assez noir, surtout à la fin, peut être l'aspect déjanté de l'histoire mais surtout des personnages. Un mélange qui fait qu'on en redemande! La fin est plutôt inhabituelle. Elle surprend, mais c'est pour notre plus grand plaisir. Un autre bon point qui rend ce film intelligent, et divertissant!

Ensuite, le casting est parfait. Gemma Arterton se fixe encore un peu plus parmi les jeunes actrices les plus en vue de ces derniers mois. Ce personnage est de loin celui qui lui va le mieux parmi ses derniers films. Dominic Cooper est risible à souhait en rock star déchue et Roger Allam parfait en vieil écrivain imbu de lui même et avide de chair fraîche. Pas de zombies ici, c'est heureusement limité aux livres pour le moment. Mesdemoiselles, et Mesdames, vous apprécierez également la vue de Luke Evans (Andy), dès les premières séquences du film (!).

Edit : Rendons à Posy Simmonds ce qui lui appartient. Frears n'a pas tout inventé, loin de là. Tamara Drewe est en effet l'adaptation du roman graphique éponyme. Il m'était inconnu, mais d'après quelques planches disponibles sur Internet, on voit encore une fois comment le casting de Frears est bien choisis!


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