mercredi 23 mars 2011

L'Agence



Un sous Matrix, histoire de rassembler ceux qui n'auraient pas compris ce dernier. Quoique le scénario de Nolfi (également réalisateur) ne brille pas par sa clarté. Voulu ou non, il faudra se tourner vers l'oeuvre de Philip K. Dick pour s'en assurer. Pourtant, L'Agence a le mérite c'est vrai de mélanger science-fiction et romance, et ça marche plutôt bien en fait. Mais c'est au détriment d'une histoire plus poussée qui aurait pu être encore plus intéressante. On trouve même quelques longueurs et surtout un rythme en dents de scie qui, au final, me laisse d'un avis mitigé.

Encore une fois le titre français ne veut pas dire grand chose, les doubleurs ayant cependant eu la bonne idée de glisser une seule et unique fois « l'agence » à la fin. Alors que, bien sûr, le titre original, The Adjustment Bureau, est ce dont il est question pendant quand même les 1h47 du film. Vous me direz que 'L'agence' ça en jette, ça donne du mystère, ça renvoie à quelque chose d'important et tout, mais c'est complètement off the point; alors qu'on parle d'ajustements pendant au moins 1h30...cherchez l'erreur. M'enfin je dis ça, je dis rien.

L'Agence, c'est quoi? C'est une bande de gars qui font en sortent que les humains suivent leur plan de vie, rédiger par le Grand Patron (on le connaît celui-là, à force). Ils ne se sont retiré que deux fois: au Moyen-Age et au 20è siècle, et c'était la catastrophe. Alors qu'ils avaient fait tellement de bien, comme la Renaissance ou les Lumières (c'est Terence Stamp qui dit, pas moi...). Du coup, ils sont revenus dans la course aux 'ajustements'.

Bon, Matt Damon nous campe un canditat au Sénat qui, pour une bêtise d'étudiant sans gravité, perd les élections. C'est alors qu'il rencontre Elise, tombe amoureux en 3 minutes et 8 secondes et ne la revoit que 3 ans plus tard, alors qu'ils (grosse voix:) ne devaient jamais se revoir. Tout heureux qu'il est, il se rend au travail et là, des agents d'interventions et des hommes chapeautés bidouillent ses collègues au laser. Course poursuite n°1 (of course) et ensuite révélations : « vous devez suivre le plan, sinon on vous réinitialisera. Vous ne devez plus jamais revoir Elise ». Sauf que le hasard, ça peut arriver, ne voit pas la chose du même oeil. Vous l'aurez compris, le gang des chapeaux gris ne lâcheront pas l'affaire, et le personnage de Matt Damon non plus (cf. courses poursuite n° 2, 3, et 4).

Matt Damon a beau être une certaine valeur sûre pour la grande majorité du public, je reste sceptique, il alterne bon (True Grit) et 'mauvais' rôles (The Informant!). Il n'empêche que la figure du politicien lui va plutôt bien avec l'âge. On aurait aimé Emily Blunt encore un peu plus déjantée, et son rôle un peu plus développer! Parce qu'au final, son destin est aussi important que celui du futur Sénateur mais elle reste dans l'ombre.


En résumé,
  • Titre français : peut mieux faire
  • Doublage : no comment.
  • Acteurs : Matt Damon, égal à lui même. Emily Blunt
  • Scénario : un peu moins de moral, un peu plus de remue-méninges, merci!
  • La bonne idée : les portes et la pluie et le petit chapeau gris
  • La moins bonne idée : les plans divinement orchestrés et changés on ne sait trop pourquoi

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