jeudi 7 avril 2011

Sucker Punch


Le dernier ovni cinématographique en date est signé par le talentueux Zack Snyder. Celui même qui nous avait déjà ébloui les mirettes avec 300, celui qui nous a fait réfléchir avec Watchmen, et enfin celui qui a su nous émouvoir avec Le Royaume de Ga'Hoole. Sauf que là, le jeune Zack est seul maître à la barre du scénario (300 et Watchmen sont des œuvres graphiques, Ga'Hoole une série de romans) pour nous faire rêver encore une fois. C'est le cas de le dire, puisque Sucker Punch évolue sur trois niveaux différents, à la manière d'Inception, sauf que là, tout le monde est bien réveillé.

Le film s'ouvre sur un remix de Sweet Dreams façon Manson, il n'y a alors presque aucun dialogue. La musique, très forte, est au premier plan, ce qui nous fait plus penser à un clip qu'à un long métrage. Ce modèle est récurrent pour toute la durée du film, la musique ayant un rôle prépondérant; mais j'y reviendrai. A nouveau, Snyder nous éblouit par l'impressionnante qualité visuelle de son film.

Babydoll (Emily Browning) se fait interner par son beau-père dans un asile sombre et insalubre. Pour survivre, elle se réfugie – et nous entraîne – dans un univers fantasmagorique où l'asile se transforme en cabaret-maison close. Les tons grisâtre du film noir sont remplacés par le jazzy du début 19è siècle. C'est à ce moment que notre héroïne rencontre ses quatre acolytes : Rocket, Amber, Blondie et Sweet Pea (Jena Malone, Jamie Chung, Vanessa Hudgens et Abbie Cornish). Sauf que Babydoll ne compte pas s'éterniser dans ces lieux. 

Babydoll est un peu particulière, quand elle danse, elle hypnotise son public et est transportée par la même occasion dans un autre univers imaginaire (c'est là qu'on commence à perdre le fil). Elle y rencontre un vieux sage qui l'aidera dans sa quête de liberté. Le hic: armé d'un sabre, d'un flingue et de talons hauts, Babydoll va affronter des robots-ninjas géants sur musique endiablée. Rien à redire sur les qualités visuelles: c'est rythmé, c'est de l'action à l'état pur, mais c'est vraiment tarabiscoté. Heureusement, au fur et à mesure que le film se dévoile, on comprend l'idée générale et surtout on voit là où Snyder voulait en venir même si c'est un peu...maladroit, admettons-le.

Pour pouvoir s'échapper, ces amies de fortune devront franchir plusieurs étapes, qui seront symbolisées par des combats de haute voltige sous la direction du sage. Après les ninjas, il y aura les nazis, les monstres aux masques recyclés du Seigneur des Anneaux et les robots futuristes de I, Robot. Véridique. Où va-t-il chercher tout ça? Ces scènes militarisées remplacent et symbolisent les dangereux coups fourrées qu'elles devront accomplir. Finalement, trop de styles différents sont mélangés. Cela reste une bonne idée mais au final les scènes sont quand même nombreuses et rapides. Du coup le spectateur se perd et n'a pas le temps d'apprécier.

Avis partagé sur ce film qui, comme je le disais est visuellement impeccable et impressionnant mais qui a du mal a tisser correctement les fils de son histoire. Toute la partie d'ouverture du film façon clip est géniale. Malheureusement pour lui, Sucker Punch est doté d'un doublage tout simplement à chier qui ne fait rien pour arranger le côté bancal de l'intrigue. Mention spéciale aux actrices qui font ce qui leur est demandé, à savoir de gentiment montrer leurs formes. Sinon Snyder a essayé de distiller un peu de philosophie: on a tous un ange gardien. C'est chouette.

2 commentaires:

  1. Bon au début j'ai voulu aller le voir ce soir comme ça j'aurai profité du soleil mais vu que je tiens a préserver mon bronzage j'y suis aller cet après-midi.
    Salle désertique serai-ce un signe? Ah mais j'avais oublier les 28°C dehors.
    Il est vrai que visuellement c'est beau, j'ai aussi beaucoup aimé la bande son.
    Par contre c'est assez répétitif : blabla baston blabla baston pas très original tout ça, j'aurai préférer utiliser un peu plus mon cerveau (ce qui arrive de temps en temps oui).
    Un film a voir.
    ps: Dèzolé poure les fotes daurtograffes

    Cédric

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  2. Tu as tout a fait raison pour le côté répétitif du film! J'ai lu que certains acteurs interprétaient eux-même les chansons (dont Emily Browning au début), c'est un détail génial, mais quand on va voir une VF on loupe ça, grrr.

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