lundi 15 août 2011

Killing Bono



Comment Bono et l'ascension de son groupe U2 rendent presque fou un ancien camarade de lycée. Ce n'est pas ici l'histoire du cultissime groupe irlandais, mais bien la bataille des éternels numéro deux, les frères McCormick, Neil et Ivan. C'est l'orgueil démesuré de Neil et sa foi aveugle en son talent et sa future réussite qui les plongent, lui et son frère, dans plusieurs marasmes financiers et musicaux. Pendant que Bono gravit un peu plus le sommet de la gloire, Neil est obligé malgré lui de suivre le succès fulgurant de son éternel rival.

Ce n'est pas que Neil manque de talent, loin de là. Cependant le jeune homme accumule les mauvais choix et la malchance (un concert à la venue du Pape), obnubilé par sa soif de gloire. Prêt à tout, même à emprunter de l'argent au plus dangereux, c'est lorsqu'ils atteindront Londres que les frères McCormick pourront assouvir leur rêve de carrière musicale. Mais comme le destin s'acharne, rien ne sera ni facile, ni évident.

Dès le début du film, on voit que Neil est un garçon spécial, qui a ses propres convictions et qui n'en démords pas. Il est convaincu de son prochain succès mais ne réussit pas à saisir les vraies occasions qui se présentent devant lui, alors que Bono et U2, oui. Un peu égoïste, trop sûr de lui, Neil entraînera son frère vers la chute. Eh oui, ne détrône pas U2 qui veut.

Un film à recommander aux amateurs de rock, pop et folk. Les scènes de concerts ne manquent pas, surtout qu'elles sont assez drôle, malgré elles, de par les tenues extravagantes de Neil, par ailleurs merveilleusement joué par un Ben Barnes dont le talent s'affirme à chaque long-métrage (je le savais!). Pour se trouver un style et surtout un public, les groupes successifs des frères McCormick passent par tous les mouvements vestimentaires et musicaux en vogue. Émouvant, drôle et sans fausses notes, ce vrai-faux biopic indépendant a l'avantage de montrer l'envers du décor, comment le bonheur des uns fait le malheur des autres; et surtout, une malchance qui s'acharne sur Neil, il faut bien le reconnaître.

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