Patrice Leconte a une filmographie plutôt variée, passer des Bronzés(entre autres) à Une Promesse n'est pas une mince affaire. Un drame fanco-belge réalisé par un français, tourné en anglais avec des acteurs britanniques et dont l'histoire se situe en Allemagne, d'après la nouvelle « Le voyage dans le passé » de l'autrichien Stefan Zweig, il y a de quoi y perdre son latin.
Le trio de chic et choc de ce semi huis-clos se compose de l'immense Alan Rickman, de la douce Rebecca Hall et de Richard « Robb Stark » Madden. Ce dernier a abandonné la barbe pour ce rôle de jeune diplômé qui, en 1912, va intégrer l'entreprise de Herr Hoffmeister (Rickman) et faire tellement bonne impression qu'il va rapidement être promu secrétaire particulier du big boss et emménager chez lui. Outre l'ascension professionnelle, le jeunot va surtout pouvoir lorgner sur Frau Hoffmeister (Hall) de plus près, parce qu'il nous fait une petite fixette sur la madame. Puis voilà, le Herr s'en aperçoit à peu près mais ne dit rien et les voit se rapprocher, on se demande même s'il ne joue pas les aveugles. Mais bon, le jeune Zeitz (Madden) est envoyé sur ordre du chef au Mexique pour superviser une nouvelle usine (rien de nouveau, tout est dans la bande-annonce) et là, c'est le drame. La Frau fait alors la fameuse promesse : à son retour deux ans plus tard elle sera à lui. Sauf que la guerre éclate et le délai sera radicalement rallongé.
Les personnages évoluent dans les non-dits, les sentiments se voient mais ne sont pas dans la démonstration. Tout est dans la retenue. Mais décidez-vous! Le film est définitivement très lent ; la beauté des costumes et des décors, ainsi que le charisme de Rebecca Hall ne suffisent pas à faire oublier l'atmosphère à fleur de peau de l'histoire. Eh dire que Leconte était plus « optimiste » que Zweig..ça promet pour l'œuvre originale. Au final, que ceux qui cherchaient une romance enflammée passent leur chemin, les autres vous pouvez aller vous faire votre idée.
Mouais... non, je crois que je n'irai pas me faire mon idée. ce que tu en dis me suffit ! ;-)
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