jeudi 19 septembre 2013

No Pain No Gain





Ces derniers temps Michael Bay nous avait habitué à des films bourrins type Transformers. Avec No Pain No Gain on reste dans le spectacle et le rythme soutenu mais c'est la comédie qui domine. Attention, film tiré d'une histoire vraie; d'où la polémique de traiter sur le ton de l'humour une histoire réel dont les protagonistes sont toujours en vie. Le détail passe inaperçu puisque beaucoup de films s'inspirent d'une histoire vraie. Le film se déroule et on l'oublie. Jusqu'au trois-quart du film où s'opère un arrêt sur image avec la légende « ceci est toujours une histoire vraie » et là on se dit ah ouais c'est vrai..ah quand même! Vous verrez par vous-même. Et forcément après avoir digéré le film on se précipite sur Google pour en savoir plus. Le magazine Première a publié un article qui trie le vrai du faux à cette adresse.

Daniel Lugo est un bodybuilder qui veut gravir l'échelle sociale et vivre le rêve américain façon belles nanas, maisons et voitures de luxe. Impatient et influencé par la philosophie « do-it » de Johnny Wu, ce « do-er » élabore un plan pour s'accaparer la fortune de Victor Pepe Kershaw, un de ses clients au SunGym, salle de sport où il travaille comme coach sportif. Le plan c'est de kidnapper Kershaw, le séquestrer et le torturer pendant un mois le temps qu'il se décide à signer un acte donnant toute sa fortune à Lugo. Pour ce faire, Danny va embarquer deux collègues dont leur musculature est inversement proportionnelle à leur capacité cérébrale. Bref, doués comme ils sont, rien ne se passera comme prévu et situations coquasses se succéderont. Mais le plan aboutira sauf que Kershaw reste en vie et cherche à tout prix à les faire tomber. Voilà pour la mise en bouche, les reste est à découvrir dans les salles.

La première partie est plutôt normale : présentation des personnages, élaboration et exécution du plan. C'est dans la seconde partie du film que tout part en cacahuètes! Leur merveilleux plan dégénère et ils ne sont plus du tout maître de la situation (mais l'ont-ils vraiment été). Appât du gain et bêtise les feront sombrer dans un florilège de grand n'importe quoi.

No Pain No Gain est avant tout une comédie, un peu grinçante si on ne perd pas de vue que l'histoire est vraie et que tous les personnages sont encore en vie à l'heure actuelle. Mark Wahlberg est efficace, fidèle à son jeu, rien à redire. J'ai particulièrement aimé l'interprétation de Dwayne Johnson en gros bras ex-taulard qui se tourne vers Dieu. Il est vraiment très amusant et presque touchant, mais n'a aucune volonté et se laisse embarquer dans une aventure dont il essaiera toujours de se détacher. On personnage c'est un peu la perle de No Pain No Gain.

Le film a une esthétique tout à fait sympa avec des couleurs chatoyantes made in Florida qui transporte dans les 90s, ainsi que des procédés peu courant et sympa; les ralentis , arrêts sur image et voix off de chaque personnages sur leurs pensées mettent un peu plus d'originalité au milieu de cette intrigue déjà si peu conventionnelle! La musique est très efficace également. Je ne me lasse pas de Gansta's Paradise de Coolio! Malgré des personnages hauts en bêtise, le film parvient à garder une relative intelligence toute loufoque. Un très bon mélange pour un film qui peut partir avec pas mal de préjugés.





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