A l'époque de la Guerre Froide, l'agence de renseignements britannique le MI6 dispose d'une unité appelée le cirque. A sa tête, John Hurt; son bras-droit, Gary Oldman. Viennent ensuite une pléiade d'acteurs tout aussi connus et talentueux, comme par exemple Colin Firth ou le très en vogue Benedict Cumberbatch. N'attendez pas un film d'espionnage survitaminé à la James Bond version Daniel Craig comme on en trouve souvent de nos jours. Non non, Tinker, Taylor, Soldier, Spy (titre génial je trouve, comparé à La taupe en français, quel dommage) est on ne peut plus traditionnel. Le réalisateur, Tomas Alfredson, plonge son public au cœur du tumulte de la tension politique des 70s. Les images sombres, marronnées tout du long, donnent une touche d'authenticité à ce film sobre, intelligent et magistralement mené par un casting du tonnerre.
Parti en retraite, l'agent Smiley (Gary Oldman) est chargé officieusement de trouver qui parmi les quatre hautes figures du cirque est une taupe à la solde des soviétiques. Control (John Hurt) avait commencé l'enquête, à Smiley de la continuer. Nous suivons ainsi le cheminement de Smiley vers l'identité du traître, les spectateurs sont invités avec lui à résoudre le mystère, de plus en plus intense à mesure que les indices s'accumulent et que le dénouement approche.
La tension palpable du début à la fin, et les nombreux flashbacks et personnages entre-mêlés font de ce film un très bon cru de la rentrée 2011. Je dois avouer que mon enthousiasme est en demi-teinte par ce que je ne suis pas trop fan des films se déroulant durant la Guerre Froide, et pourtant on ne peut qu'apprécier le talent des acteurs sont dirigés et la sobriété de la caméra d'Alfredson. C'est un grand film pour celui qui sait apprécier un thriller d'espionnage où la réflexion du spectateur est de mise sans pour autant faire exploser tout et n'importe quoi.
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