Donatien Alphonse François, Marquis de Sade,
Sade.
Pour paraphraser un peu, la philosophie dans le boudoir ou les instituteurs immoraux, dialogues destinées à l'éducation des jeunes Demoiselles. 1795.
Oeuvre abordée en cours, pièce adaptée cette saison au TNS, je me suis décidée à la lire. Pour résumer, nous avons trois libertains : Mme de Saint-Ange, son frère le Chevalier et Dolmancé unis en tant qu'instituteurs de la jeune et innocente Eugénie. Suivent alors les fameuses leçons d'initiations sexuelles et philosophiques. On rit, on est choqué et bien sûr on est impressionné par la rhétorque de Sade.
Il faut dire que la pièce nous a laissée une très bonne impression. mise en scène originale avec des jeux de rideaux parfaitement adaptés à l'ambiance de l'oeuvre et à son sujet. Tout est suggéré, rien n'est montré, ou presque. Les mots se substituent aux actes mais au fur et à mesure,sur scène les chairs se dévoilent, les scénettes sont plus explicites.
La rhétorique de Sade, à son meilleur niveau, réside en le discours "Français, encore un effort si vous voulez être républicains" où les mots et les idées s'enchaînent parfaitement. Bien que difficile à suivre quand on l'écoute sur scène on peut mieux l'apprécier lorsqu'on le lit.
Par rapport à l'oeuvre, le metteur en scène (en l'occurence une femme, Christine Letailleur) a ajouté une fonction supplémentaire aux personnages des valets. Ils ont en charge le déplacement des rideaux et créent une ambiance joviale en poussant les cris qui correspondent aux ébats de derrière le rideaux, parce que oui, tout se passe derrière un rideau blanc.
A l'image de la pièce, évidemment, le livre reste très drôle quoique plus cru et bien plus violent.
Ce fut également très dur de visualiser certaines scènes. Par hasard j'ai trouvée cette gravure qui servira d'exemple à ce qu'on peut trouver dans La Philosophie dans le boudoir
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