En quelques mots.
Un couple antagoniste (quoi que, mais aux styles différents) se rencontre après une altercation entre leurs fils. Le tout est relativement cordial et aurait pu le rester. Sauf que petit à petit le ton monte (Jodie Foster est super pointilleuse et revient sans arrêt sur le sujet de discorde) et monte, dans un crescendo subtil jusqu'à ce que l'entretien devienne des jouxtes verbales révélatrices. Les règlements de comptes volent et le spectateur se régale en savourant le popcorn tout en comptant les points.
« I believe in the god of carnage »
Polanski se fait un boulot facile avec une adaptation d'une pièce de théâtre. J'ai beaucoup aimé ce film sur la forme, par contre c'est sur le fond que j'ai des retenues. Les dialogues sont géniaux, les personnages névrosés comme on aime et les acteurs vraiment fantastiques. Jodie Foster bouillonne, Kate Winslet explose et Christoph Waltz est d'un cynisme parfait.
Le problème c'est qu'on a l'impression que Polanski a filmé la pièce de théâtre en temps réel. Faire la différence reste le challenge des adaptations théâtrales. Carnage, c'est un peu trop de théâtre et trop peu de cinéma. Style voulu? Très certainement. Ça reste un huis-clos tout de même.
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