samedi 31 juillet 2010

Inception



C'est à croire que les scénaristes américains aiment à faire chauffer nos neurones. A ce jeu là, Christopher Nolan est on ne peut plus efficace. Pour moi, avec Inception, Nolan concurrence la trilogie des frères Wachowski, Matrix. A l'époque déjà, ces deux-là ont mis nos sens à mal, mais avec Inception, le réalisateur-scénariste pousse encore plus loin notre réflexion et notre interprétation des événements.

Dans le monde imaginé par Nolan, il existe une technologie capable de nous faire vivre en rêve. Des professionnels de la manipulation onirique font des extractions d'informations pendant un rêve conçu à ces fins, quand l'esprit est assez vulnérable pour laisser échapper ces informations enfouies dans le subconscient. Cela reste une opération assez simple, le tout est d'être suffisamment doué pour créer un rêve réaliste pour la cible. Il existe cependant une autre forme de manipulation mentale, l'inception, qui vise à implanter une idée dans un esprit. Cette manipulation, passe pour impossible tant elle est difficile et compliquée à mettre en place. Lorsque Dom Cobb (DiCaprio), un voleur-extracteur professionnel, se fait prendre par sa cible, Saito (Ken Watanabe), son unique choix pour être enfin libre de ses faits et gestes et revoir ses enfants est de pratiquer une inception sur Mr. Fisher Junior (Cilian Murphy) visant à démanteler l'empire industriel de Fisher Senior à sa mort. Pour ce faire, il va se forger une équipe constituée de son partenaire Arthur (Jospeh Gordon-Lewitt) d'un architecte, Ariane (Ellen Page), pour créer le monde du rêve, d'un chimiste, Yusuf (Dileep Rao) pour créer un sédatif surpuissant capable de faire tenir une personne endormie sur 3 niveaux de rêves (une mise en abîme de rêves) ce qui équivaut à une dizaine d'heures, un caméléon, Eames (Tom Hardy) et le touriste Saito, là pour aider et contrôler la bonne marche de ses affaires. Seulement un intrus se glisse dans le tableau, Mall (Marion Cotillard), la défunte femme de Cobb qui, incrustée dans son subconscient, est capable de surgir à n'importe quel moment dans les rêves fabriqués pour contrecarrer leurs plans. Seul Cobb en est responsable mais inconsciemment. Il se sent tellement coupable de la mort de sa femme qu'elle fait partie intégrante de son esprit et peut donc surgir à tout moment lors des opérations. Il y a bien plus concernant cette partie de l'histoire vous vous en doutez, on aime les esprits torturés.

Ainsi, pour que l'inception fonctionne, il faudra créer une situation propice pour Fischer à se persuader lui-même que l'idée à intégrer vient de lui et qu'elle fasse partie intégrante de son être. Trois niveaux de rêves seront donc nécessaires. Cela nécessitera un contrôle parfait et continuel de la situation. Bien sûr, rien ne sera sous un contrôle parfait, où serait l'intérêt! Certes c'est un peu compliqué, mais c'est un moindre mal pour la virtuosité avec laquelle Nolan nous balade dans les esprits, les rêves, les subconscients. Outre des effets spéciaux spectaculaires – un monde retourné, les acteurs qui évoluent en apesanteur - il nous offre une pléiade d'acteurs que je trouve parfaits. D'accord je suis partiale parce que je les aime tous beaucoup depuis longtemps. DiCaprio s'est encore trouvé un rôle de torturé qui n'est pas sans rappeler son personnage de Shutter Island à bien des niveaux. Sans trop parler des détails de l'intrigue, extrêmement bien ficelée sans aucun doute, la fin du film offre une myriade de questions et d'interprétations, lesquelles tiendront même à remettre en question tout le film - d'où la seconde vision. C'est tordu comme on aime! On en sort bluffé. Nolan nous prouve encore une fois qu'il est doué. 
Pour ceux ayant déjà vu le film, le site Allociné a confectionné un dossier (très complet) sur les différentes interprétations de la fin, et du film. Mais attention, il n'y a que des spoilers, ne vous gâchez pas le film.

mercredi 21 juillet 2010

Tamara Drewe


Stephen Frears n'est autre que le merveilleux réalisateur de Mary Reilly, Les Liaisons dangereuses et plus récemment The Queen et Chéri, pour n'en citer que quelques-uns. Il était donc évident de se ruer pour voir son nouveau film, Tamara Drewe où cette fois-ci Frears nous entraîne dans un village paumé de l'Angleterre.



Bienvenue à Ewedown, où la fierté locale réside dans une ferme-gîte pour écrivains en mal d'inspiration ou d'endroit propice à l'écriture. Stonefield est en effet un lieu idéal -mais pas idyllique- tenu essentiellement par Beth, épouse de l'auteur à succès -et mari très volage- Nicholas Hardiment. Avouons-le, Beth est une bonne poire. Elle tape, corrige et améliore les romans de son mari, lequel ne trouve rien de mieux à faire que de continuellement la tromper. Pour la suite des personnages secondaires les plus importants présentons Andy, l'homme à tout faire de Stonefield, Glen, un universitaire spécialiste de Thomas Hardy en mal d'inspiration. Pour finir, deux adolescentes qui s'ennuient profondément vont se débrouiller pour que ce ne soit plus le cas. Et attention les dégâts. Alors que le calme et l'ennui vont bon train, une charmante jeune fille encore assez mystérieuse arrive en ville : Tamara Drewe. Tamara est de retour à Ewedrown pour reprendre en main la maison pseudo familiale suite au décès de sa mère. Sauf que la jeune fille a bien changé, et surtout, elle a un nouveau nez (qui en fait, « n'est pas nouveau, mais juste plus petit »). Bien entendu, son arrivée sera le déclencheur pour moult rebondissements, et notamment dans la vie du paisible domaine de Stonefield. Elle va tour à tour susciter souvenirs, désirs et jalousies. C'est que Nicholas -ou Nichol-ass (nico-nnard)- aime bien loucher sur la belle et sautera sur la moindre occasion pour finir dans son lit. Sans oublier Andy, son amour de jeunesse.

La vie à Ewedown sera d'autant plus troublée quand Tamara y ramènera une rock star londonienne, Ben Sergeant et son chien terroriseur de vaches, Boss. C'est là que les choses sérieuses vont commencer. A force d'être littéralement obsédées par Ben, nos deux adolescentes ennuyées aux hormones affolées vont semer une zizanie telle que Tamara sera dans le pétrin et Nicholas aux anges...au grand malheur de Beth. Si vous pensiez vous ennuyer, c'est pas gagné!




La machine est lancée, à nous de savourer. Il y a de plus une petite musique thème qui, je trouve, est génialissimement trouvée pour le style du film. Ce n'est pas une pure comédie ordinaire, quelques drames s'immiscent tout de même parmi les personnages. En fait, c'est surtout une comédie britannique, et ça se voit! Peut être le cadre, peut être l'humour assez noir, surtout à la fin, peut être l'aspect déjanté de l'histoire mais surtout des personnages. Un mélange qui fait qu'on en redemande! La fin est plutôt inhabituelle. Elle surprend, mais c'est pour notre plus grand plaisir. Un autre bon point qui rend ce film intelligent, et divertissant!

Ensuite, le casting est parfait. Gemma Arterton se fixe encore un peu plus parmi les jeunes actrices les plus en vue de ces derniers mois. Ce personnage est de loin celui qui lui va le mieux parmi ses derniers films. Dominic Cooper est risible à souhait en rock star déchue et Roger Allam parfait en vieil écrivain imbu de lui même et avide de chair fraîche. Pas de zombies ici, c'est heureusement limité aux livres pour le moment. Mesdemoiselles, et Mesdames, vous apprécierez également la vue de Luke Evans (Andy), dès les premières séquences du film (!).

Edit : Rendons à Posy Simmonds ce qui lui appartient. Frears n'a pas tout inventé, loin de là. Tamara Drewe est en effet l'adaptation du roman graphique éponyme. Il m'était inconnu, mais d'après quelques planches disponibles sur Internet, on voit encore une fois comment le casting de Frears est bien choisis!


dimanche 18 juillet 2010

Ne vous fâchez pas, Imogène! / Imogène McCarthery




C'est dans les années 1960 que Charles Exbrayat se mit à écrire des romans policiers humoristiques. De ces écrits naquirent le personnage Imogène McCarthery et sept de ses aventures (de 1959 à 1975). Il faut tout de même admettre que c'est un sacré phénomène cette Imogène !
Célibataire endurcie dans la cinquantaine à la chevelure rouge distinctive, Imogène est surtout écossaise, descendante du célèbre clan des McGregor. Au vu de son fort patriotisme, elle est extrêmement fière de ses origines et méprise tout ceux qui ne sont pas de son pays! Elle n'a d'yeux que pour son défunt « Daddy », le capitaine Henry-James-Herbert McCarthery et Robert Bruce, héros de l'indépendance, devant lesquelles elle se fait un devoir de vouer un culte chaque matin. Cependant, Imogène a dû s'exiler à Londres. Elle y est ainsi secrétaire au sein de l'Amirauté. Bien entendu, c'est une employée qui ne passe pas inaperçue et elle est la terreur de son chef de bureau. Parce que oui, Imogène ne se laisse pas marcher sur les pieds et Imogène n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, surtout face aux Anglais ou aux Gallois! Elle s'énerve vite, d'où le titre du roman, qui est un leitmotiv tout au long de la narration : « Ne vous fâchez pas Imogène! ».
Alors qu'elle pense à un licenciement, c'est une promotion qui l'attend dans le bureau du grand patron sir David Woolish qui va lui confier une mission secrète de la plus haute importance. Direction Callender, son visage natal où elle devra faire parvenir les plans du Campbell 777 à sir Henry Wardlaw. On ne peut plus simple, ou presque. Parce que bien sûr rien ne sera aussi facile. Bien sûr, les plans lui seront volés et commencera alors une traque sans précédents. Imogène devra faire face à l'autorité, l'incompétence et la non-coopération des constables Archibald McClostaugh et Samuel Tyler, qui la prendront réellement pour une folle, surtout qu'elle dérangera la tranquillité de la communauté. Ensuite, un trio de soit-disant écossais tourneront autour de l'apprenti agent secret qui seront pris tour à tour pour amoureux ou ennemis. En effet, un billet doux glissé subrepticement dans les affaires d'Imogène viendra chambouler son cœur, sa raison, et sa mission.

Tantôt paranoïaque, tantôt bernée, Imogène s'avèrera redoutable face à la communauté de Callender et face à ses ennemis. On ne peut que rire d'Imogène, ce n'est pas de la moquerie gratuite, mais une franche rigolade face une femme butée et évoluant dans un monde bien à elle. Outre l'aspect comique, le roman montre un réel dynamisme dans l'écriture, ce qui nous propulse d'autant plus dans l'intrigue et nous rend le mélange agréable. Le fil rouge de l'histoire, le « Ne vous fâchez pas Imogène! », est également très drôle car correctement exploité. La répétition de cette phrase n'est pas lourde, l'auteur n'en abuse pas et leurs apparitions sont toujours justifiées. Cela renforce d'autant plus l'aspect comique du roman.

L'adaptation cinématographique réalisée par Alexandre Charlot et Franck Magnier n'est pas très fidèle au roman en ce qui concerne la mission à Callender. Pourtant il est tout aussi drôle, voire plus, car Catherine Frot et Lambert Wilson sont magistraux  d'auto dérision dans les rôles d'Imogène et de Samuel. L'intrigue est donc simplifiée, l'intrigue « amoureuse » du trio est glissée entre Samuel et Imogène qui ont ici un passé commun. Et plus généralement, le rôle de Samuel est développé, ce qui somme toute était une bonne idée. J'ai réellement passé toute la durée du film à rire de ces personnages.
Imogène est clairement décalé. Elle vit dans son monde, à part. Elle me rappelle un autre personnage littéraire et cinématographique : Hubert Bonisseur de La Bath qui n'est autre que que l'OSS 117. Si la ressemblance dans les romans n'est pas éclatante, elle l'est du moins dans les films. Imogène est Hubert sont semblables dans l'amour porté à leurs patries, et par les situations rocambolesques qu'ils entrainent. On rit de leurs maladresses et de leur aveuglement dans des situations si évidentes pour nous autres spectateurs. Dans les deux cas, je suis attendrie. Encore une fois, livres et films ne peuvent finalement pas être comparés. Ils sont en même temps différents et unis par l'agréable moment qu'ils nous font passer.

Un petit extrait du film trouvé sur son site officiel :



jeudi 15 juillet 2010

Twilight 3 : Hésitation


LA CRITIQUE ÉCLAIR




Fidèle à la franchise. C'est niais, c'est un peu sur-joué, c'est juste horripilant. C'est la critique éclair du troisième volet de la saga Twilight : Hésitation.
On ne peut nier que le film soit fidèle au roman. Grand bien lui fasse, il y aura tout de même un point positif. Un film, encore et toujours, pour les minettes en chaleur et, des fois, leur mamans qui se font une deuxième jeunesse (et même la mienne, c'est dire). Bella est toujours aussi ridiculement sexuellement excitée par Edward. Comme quoi, elle aussi, elle veut le manger tout cru. Grrr. Edward, quant à lui, est toujours aussi con, excusez moi du peu. Monsieur se barre sans laisser mot ou adresse. Sa petite amie tombe dans une profonde dépression, reprend peu à peu goût à la vie grâce à son ami pseudo loup-garou Jacob et Edward ne trouve rien de plus naturel que de faire une scène quand les deux derniers veulent se parler. Mais où va-ton je vous le demande? Les scènes « romantiques », donc au goût chewing-gum marshmallow mielleux – autrement dit : beurk – sont de un, trop longues et, de deux, ridicules. Et dire qu'elles forment une bonne moitié du film. Twilight, ce serait pas mal si on enlevait Edward, Bella, et le triangle amoureux qui rend Jacob un peu débile alors qu'il est quand même bien plus sympa que Edward. Cherchez l'erreur. Normalement l'action était au rendez-vous : une grosse bataille gentils vampires et loup-garou contre une mini armée d'autres méchants vampires nouveaux-nés. Elle a duré au moins dix minutes. C'est peu, très peu.
Je me console avec les flash-backs sur les transformations de certains Cullen (j'aime bien Jasper) que j'aimais déjà dans le livres, ainsi que d'avoir entendu une chanson de Muse. C'est peu, très peu. Pourtant je m'y attendais donc au final je souris, je n'ai pas été déçue par le décevant. Vivement le quatre que j'ai encore de quoi râler ! Et pourtant je n'ai pas hésité.

Petits meurtres à l'Anglaise (Wild Target)


LA CRITIQUE ÉCLAIR

 



Victor Maynard, la cinquantaine passée, est un tueur professionnel qui a vécu très longtemps avec sa mère, obnubilée par la carrière de son fils, avant qu'elle ne soit placée en institution. Victor demeure solitaire et vit selon des règles et une routine très strictes. Ce n'est pas pour rien qu'il est le meilleur « hit man » de la profession.
Rose est une jeune arnaqueuse doublée d'une voleuse et triplée d'une nymphomane. Elle pense que rien ne peut lui arriver. Mais Rose se trouve être le prochain contrat de Victor. Alors en professionnel il va s'acquitter de sa tâche, sauf que tantôt elle lui échappe, tantôt elle le fait sourire. Il est sous le charme. Seulement, d'autres ont des vues sur le contrat. Sans qu'il ne réalise vraiment la chose, Victor se retrouve embauché comme garde du corps de la belle. Entre temps un jeune homme sans attache, Tony, se joint à eux et le trio est installé. Les choses sérieuses peuvent commencer : course-poursuite dans Londres, fuite à la campagne pour se cacher du grand méchant qui a engagé le numéro 2 de la profession pour s'occuper de Rose et de Victor.

La belle va chambouler la rigidité du grand tueur, jusqu'à changer sa vision des choses, sa vie. Tony devient son apprenti et une petite famille commence à voir le jour...jusqu'à ce que le menace apparaisse à nouveau. L'intrigue est plutôt classique, on s'attend à la plupart des choses mais il est un point important : on rit ! Ce n'est de l'humour potache et ridicule mais un bon humour British avec juste ce qu'il faut de gags, ce qui est très plaisant au cœur de l'été. C'est naturel, c'est fluide. C'est une très bonne comédie. Le jeune Tony est maladroit, Victor est attendrissant, Rose est pour le moins surprenante de par son audace.

Côté casting, Bill Nighy est toujours aussi génial, le rôle lui va comme un gant et Rupert Grint est un acteur assez sympa en dehors de Harry Potter. En espérant que sa carrière continue. C'est finalement quand le film se finit qu'on voit qu'il s'agit d'un remake d'un film français (!), Cible émouvante de Pierre Salvadori avec Jean Rochefort, Marie Trintignant et Guillaume Depardieu. Allez faire un tour sur ce blog, vous en saurez plus. Et d'après ce que j'ai vu, c'est une copie parfaite. Je me lui laissée prendre au jeu, c'était du déjà vu. Tant pis, j'en reprendrai encore, et encore.


mercredi 14 juillet 2010

La Reine de Lumière


LA CRITIQUE ÉCLAIR



La saga de la « Légende des Hautes Terres » comprend deux cycles, Le Chant des Sorcières et La Reine de Lumière. Ayant déjà parlé du Chant des sorcières ici, il me reste à dire quelques mots sur sa suite. Celle ci se concentre sur les enfants de la prophétie : Elora, fille d'Algonde et Mathieu élevée par Hélène, Constantin, fils d'Hélène et Djem caché par Algonde et enfin Khalil, fils de Mouina et Enguerrand qui fut élevé par des Bohémiens après avoir été enlevé à sa mère. Tout ce petit monde, sans oublier les parents et les amis, vont se retrouver pour enfin essayer d'atteindre les Hautes Terres et déjouer Marthe/Plantine, la fée-Harpie qui leur avait donnée tant de mal dix ans auparavant. Sans oublier de se venger d'un autre ennemi : Hugues de Luirieux, dont la perte sera jubilatoire. Le meilleur moment du livre. Tout est fidèle au premier cycle, les complots, les voyages à travers la Méditerranée, les amours qui se font et se défont. Tout ce qui faisait le charme du Chant des sorcières est là. Malheureusement l'aspect stylistique m'a ennuyé. On trouve des phrases courtes et elliptiques en abondance qui, à mon avis, hachaient la lecture.
La fin est quelque peu bâclée, trop rapide. Une autre intrigue, entre la fée Présine et Apophis, censée renverser toutes les certitudes des personnages, est ajoutée mais sans qu'elle soit vraiment conclue. L'action finale, l'apothéose attendue se déroule en deux malheureuses pages où plus de temps est accordé au pardon et à la rédemption. Tout est bien qui finit bien dans le meilleur des mondes. Trop facile. Et bien trop dommage...
Si par hasard vous êtes amateurs de la série/film Stargate vous risquez d'apprécier. Entre Apophis, Seth, les anciens et Morgane et Merlin, on est servis dans le mélange des mythologies!
Il est certain que Mireille Calmel a eu d'excellentes idées pour sa saga, rien ne peut le nier mais on reste sur notre fin sans que cela nous gâche vraiment notre sentiment autour de ces livres. Heureusement.


jeudi 8 juillet 2010

Orgueil et préjugés et zombies





Pride and Prejudice and Zombies, ou chez nous intitulé tout aussi simplement Orgueil et préjugés et zombies. Un titre sinon prometteur, plutôt racoleur pendant la période pro Jane Austen que nous vivons depuis quelques années. Approuvé par la plupart des critiques, ce roman est devenu ni plus ni moins un best-seller. Je restais cependant dubitative mais la curiosité a repris le dessus. D'habitude plutôt bon public, j'aime les mélanges décalés et les parodies. Mais attention à celui qui s'attaque à Orgueil et préjugés, mon roman fétiche.
Seth Grahame-Smith, associé à Jane Austen, a parsemé l'œuvre originale de zombies, de sabres katana et d'arts meurtriers orientaux tout en gardant l'essentiel du roman original et la prose de Jane Austen. D'où une association à l'écriture du roman et non une réécriture.

Pour résumé, un fléau s'est abattu sur l'Angleterre sous la forme d'une étrange épidémie et a libéré et/ou transformé ses habitants en innommables (ou zombies ou créatures de Satan). Rien ne nous est dit de son origine. En effet la maladie et ses conséquences sont mentionnées tout au long du roman mais sans une explication. C'est là je pense, qu'on remarque que l'auteur a juste posé ça et là des zombies en effectuant néanmoins les quelques modifications nécessaires. Dans cette version d'Orgueil et préjugés, ce sont non seulement les hommes qui combattent mais aussi les femmes – autrement le roman n'aurait pas grand intérêt me direz-vous. Ainsi le chant, le dessin ou le piano sont relégués au second plan pour laisser la place aux arts meurtriers. Il est de bon ton de savoir se défendre et de tuer de nombreux innommables. Et dans le Hertfordshire, cinq demoiselles – les Bennet – se distinguent dans cette discipline. Au service de Sa Majesté jusqu'à leurs mariages, elles ont pour mission de protéger les habitants des environs. Pou se faire, et dans le soucis de leurs survis selon leur père, elles ont été initiées aux arts martiaux orientaux lors de séjours en Chine par l'apprentissage difficile de maître Liu. D'autres allaient au Japon, soit disant y avait-il là-bas une meilleure formation. On était habitués aux voyages en Inde, maintenant voilà l'extrême Orient. Le mélange des styles est assez étonnant. Imaginez les voyages en Chine, les dojos comme nouvelles pièces indispensables, les sabres katana en armes de pointe et une Elizabeth qui ne jure que par honneur, vengeance et entraînements.

Notons quelques changements intéressants qui, enfin, font de cette œuvre une petite adaptation. Tout d'abord, Charlotte Lucas contracte la fameuse épidémie et souhaite être établie avec Mr Collins avant de mourir. Finalement elle contaminera son mari qui sera également éliminé par Son altesse Lady Catherine de Bourgh, devenue ici une redoutable tueuse d'innommables. Ensuite, souvenez-vous de la visite de Lady Catherine à Longbourn pour empêchez Elizabeth d'épouser Darcy. Attention, vous assisterez à une bataille légendaire! Imaginez ces deux femmes s'entretuer pour sauver leurs honneur. Ça déménage.

Je mentirai si je disais que j'ai adoré ce roman. Ce qui est étrange puisque je suis assez friande d'adaptations déjantées. Mais là, quelque chose manquait. Des explications plus poussées peut être? Au final il n'y a que peu de changements sinon que des zombies se montrent inopinément lors de soirées ou qu'il est dangereux de circuler. L'Angleterre semble prisonnière d'événements dont nous n'avons que peu d'informations. Les deux passages que j'ai mentionnés ci-dessus sont les changements les plus notables à mon souvenir. Une chose aussi, la traduction. Après plusieurs lectures de l'édition 10/18, de très nombreux visionnages du téléfilm de la BBC (qui gardait mot à mot les dialogues lus chez 10/18), il m'était difficile d'accrocher à cette version Flammarion. C'est une curiosité à découvrir assurément, mais n 'en attendez pas trop non plus. Apparemment la même opération a été faite pour Raison et Sentiments (Sense and Sensibility and Sea Monters de Ben H. Winters) mais je ne l'ai pas encore trouvée en librairies VO ou VF. Seth Grahame-Smith a également sorti Abraham Lincoln : Vampire Hunter, qui m'intéresserait. A voir parce que je trouve le concept intéressant. Mais attention tout de même aux effets de mode.

samedi 3 juillet 2010

Nine



  



Rob Marshall belongs to the sphere of theater, he is a theater director or choreographer. Nonetheless in 2002 he has become internationally known as a film director for the jazzy Chicago, an adaptation of the eponymous Broadway musical. Now in 2009 (2010 in France) Marshall visits again musicals and appropriates Nine which is also based on Federico Fellini's film 8 ½. Nine's cast is quite amazing, look at the poster. Isn't it attractive? Daniel Day-Lewis (Guido Contini) gives the line to no less than seven great actresses and singers. In the first scene, Overture Delle Donne, he faces all the women that are part of his life, namely

  • Marion Cotillard as his wife Luisa Contini,

  • Penélope Cruz as his mistress Clara,

  • Judi Dench as his friend and costume designer Lillie,

  • Nicole Kidman as his movie star and muse Claudia Jenssen,

  • Kate Hudson as an American journalist Stephanie,

  • Sophia Loren as his late Mamma and finally,

  • Fergie from the Black Eyed Peas music band as the whore of his childhood Saraghina.


Nine is set in the Italy of the 1960s and tells the story of the famous Italian director Guido Contini, on the verge of making his new movie Italia. The trouble is that Signore Contini has no script and absolutely no inspiration at ten days from the beginning of the shooting. Actually Guido is, in a way, torn between his image of an adulated director and his behavior with women and especially with his wife and his lover.
Guido has to face the production of his new movie and his lack of inspiration. Thanks to the first scene which introduces the seven women of his life we become aware of the troubles he has to deal with that can be seen as “too many women” ! More seriously I did not manage to find an explanation to this first scene. It is beautiful indeed, and introduces the whole cast but what is its exact meaning? I do not know. Throughout the movie Guido will sing and each female character will sing a customized act – two for Marion Cotillard - which is dedicated to Guido. These acts aim at inspiring him, at confronting him or at seducing him too where he stands either as a spectator or at the back, as if he were shy and curious to see what is happening. Every characters will thus have their own style from a pink seductive show to a provocative denouncing one without forgetting a comforting motherly lullaby. Here you can see a little description on these numbers
  • Marion Cotillard sings her pain at being his wife in a sober act (My Husband Makes Movies) and later sings, as if she were a temptress, her anger at him in Take It All

  • Penélope Cruz shows in a pink atmosphere the seductiveness of her character, whispering to Guido what is necessary to excite him with A Call From The Vatican

  • Judi Dench exposes her talent as a costume designer in what was the best of costumes at the Folies Bergere, the whole in a very French mood

  • Nicole Kidman does not want to be a “star” any more and most of all she wants to be herself and so sings her goodbye to Guido while giving him her last guidance to his film in an Usual Way

  • Kate Hudson plays the superficial, clothes-interested sex-emancipated American who wants Guido in her bed. Rob Marshall has written this role especially for her and has created a glamorous and rhythmic Cinema Italiano fashion show

  • Sophia Loren is the Mamma and as being dead, represents the comfort Guido needs. Her scene is likened to a lullaby entitled Guarda La Luna

  • As for Fergie, the 1920s' whore, Rob Marshall has imagined a Be Italian sandy number with chairs and numerous other female dancers. It is quite impressive an act I must confess.


Needless to say that all these shows are the fruits of his imagination, just as his mother is, in which all is permitted to fill us with enthusiasm.

There are mainly two streams in the criticism made about Nine that are in complete contradiction : a side admires Marshall, his aestheticism and camera style and an other clearly dislikes it and won't go back on the discussion. I must admit that Nine is not as great as Chicago was from my point of view. Some say that Nine lacks the unity Chicago had. It is true in a way and yet the numbers performed are conceived in relation with the personality of the character who sings it -and Guido's imagination too. I think that there is thus an explanation for this lack of unity as far each character's personality is concerned. Guido is searching for inspiration so he imagines different kinds of situations. It may be disturbing at first hand but if you considered the fact that each female character has its own personality as I said before, the director's choice begins to make sense and this lack becomes legitimate. Some others say that Nine's plot is uninteresting. I do not agree with this. Guido Contini faces a crisis that is common to men and artists. How to face the lack of inspiration? How to face a life of semi debauchery on the verge to collapse? And moreover how to face pressure when producers and public are so demanding? All these questions are tackled in the film. There may be no answers but only an hypothetic reaction from Guido.

Then, Rob Marshall has quite an extraordinary sense of aestheticism. Just as in Chicago and Memoirs of a Geisha, the photography is beautiful, he knows how to amaze his audience. In this sense Nine is perhaps more spectacular than Chicago the former involving much more dancers and the scenery being more elaborate. Marshall may have not stuck to the real Italian film industry image but he has once again managed to make a film that is pleasing to the eye. However the songs are not as well written as they were in Chicago and that is a shame for sure. They express what is expected but lyrics are not as developed ; it's not as fluent as it was in Chicago. They are mostly redundant with words that come over and over again though they can be very touching.
I will end by saying that Chicago was a jazzy, a cheerful film whereas Nine emphasizes on a more dramatic subject. The two are obviously very different and must be compared carefully. Do not be deterred from seeing it, go and make up your own opinion, or simply go and enjoy the view and the songs !